ATHENES (Reuters) - Prière de bien lire que Kirk Day n'appartient pas au CICR comme indiqué par erreur, mais à l'IRC. Une répétition corrigée suit.
La Grèce a demandé mardi à ses partenaires de l'Union européenne d'élaborer une stratégie globale pour répondre à l'afflux de migrants qui traversent la Méditerranée, se disant incapable de faire face seule à la crise.
Quelque 21.000 réfugiés, en majorité syriens, sont arrivés sur les côtes grecques la semaine dernière, portant le total à près de 160.000 depuis le début de l'année.
Cet afflux sans précédent a saturé les capacités d'accueil du pays, qui reposent dans une large mesure sur la base du volontariat, contraignant des milliers de migrants à s'entasser dans des camps de fortune.
Un porte-parole du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) des Nations unies à Genève a estimé qu'Athènes devait faire preuve de davantage de détermination pour répondre à cette crise.
Mais les responsables grecs soulignent qu'il ne peut y avoir de réponse efficace sans une meilleure coordination avec l'Union européenne.
"Ce problème ne peut pas être résolu en imposant des procédures légales rigoureuses à la Grèce et certainement pas en faisant chavirer les bateaux", a déclaré la porte-parole du gouvernement, Olga Gerovassili.
La solution n'est pas davantage de transformer l'Europe en forteresse, a-t-elle ajouté en allusion, notamment, à la barrière de barbelés de 175 km de long que la Hongrie a commencé à ériger le long de sa frontière.
Selon la porte-parole, la crise est aggravée par le manque de bateaux disponibles pour acheminer les migrants des îles de la mer Egée où ils accostent vers le continent en plein pic de la saison touristique.
L'International Rescue Committee (IRC) a ainsi prévenu que Lesbos atteignait le "point de rupture" en raison de l'arrivée ininterrompue de réfugiés ces derniers jours et de leur incapacité à quitter l'île.
"La situation est explosive et on voit déjà des tensions avec les autorités locales et entre les différents groupes de réfugiés", a mis en garde Kirk Day, le responsable des situations d'urgence de l'IRC sur l'île.
Le HCR a souligné de son côté que seules trois îles avaient organisé des centres d'accueil, ajoutant que ceux-ci ne sont pas adaptés à la gravité de la situation, ce qui risque de conduire à de nouvelles scènes de chaos comme celles qui ont éclaté la semaine dernière à Kos.
(Michele Kambas; Tangi Salaün pour le service français) OLFRTOPNEWS Reuters France Online Report Top News 20150820T091401+0000