La France se situe en milieu de peloton des pays de l'OCDE pour l'"indice de positivité" de son économie, loin derrière les pays d'Europe du Nord, mais aussi derrière les pays anglo-saxons, selon un classement publié lundi par l'ONG Positive Planet.
Cet indice, créé pour évaluer le niveau d'engagement des pays envers leurs générations futures, est calculé sur la base de 29 critères socio-économiques, dans les domaines de l'éducation, de la finance, de la santé, mais aussi de l'environnement ou de la gouvernance.
En 2015, Paris s'est classé à la 18e place du palmarès sur les 34 pays que comprend l'OCDE, soit le même rang que celui qu'elle occupait en 2014, précise dans un communiqué Positive Planet, nouveau nom de l'ONG Planet Finance fondée en 1998 par Jacques Attali.
Le pays qui a le plus pris en compte les générations futures est la Norvège, suivie de la Suède, des Pays-Bas, du Danemark et de l'Islande. La France se situe également derrière le Royaume-Uni (15e), les États-Unis (13e) ou l'Australie (10e).
"La France est plombée par plusieurs facteurs. Elle est mauvaise en terme de transparence (...) mais aussi pour l'école. Ça, c'est un indice ravageur qui la fait baisser dans le classement", a souligné Jacques Attali, lors d'une rencontre avec la presse.
Pour deux indicateurs, à savoir le taux de reproduction des inégalités à l'école et la qualité de la démocratie, la France se situe ainsi parmi les 10% les moins bons. Elle est en revanche bien notée en ce qui concerne les infrastructures et les connexions internet, ainsi que la démographie.
Parmi les autres pays, la République tchèque et la Slovaquie gagnent quatre places par rapport à 2014. À l'inverse, le Mexique en perd quatre, et l'Italie cinq, les autres pays ayant progressé plus vite qu'elle. Selon Positive Planet, c'est la Grèce qui arrive en queue de peloton.
Positive Planet, qui organisera du 16 au 19 septembre son 4e Forum de l'économie positive au Havre (Seine-Maritime), précise avoir mis au point un indice de "positivité" pour les villes, grâce à des municipalité "cobayes" comme Le Havre et Bordeaux, ainsi qu'un autre pour les entreprises.
Ces indices "ont pour objectif de constituer de nouveaux référentiels permettant d'assurer le suivi des progrès accomplis", souligne l'ONG, qui espère que ces "nouveaux outils" puissent "servir de boussoles pour mieux orienter la prise de décision et l'action des parties prenantes".