PARIS (Reuters) - Des chauffeurs de taxi poursuivent mercredi leur mouvement de protestation contre les voitures de tourisme avec chauffeur (VTC), perturbant notamment la circulation près des aéroports de Paris et de Marseille.
La préfecture de police de Paris recommande de contourner largement les secteurs de la porte Maillot, Bercy, Orly et Roissy.
Dans les Bouches-du-Rhône, une soixantaine de taxis ont établi un barrage filtrant à l'aéroport Marseille-Provence. D'autres perturbaient l'accès à la gare TGV d'Aix-en-Provence et une opération escargot a été menée sur l'autoroute A50, entre Aubagne et Marseille.
Les artisans taxis ont prévu de rallier Marseille où des chauffeurs occupent depuis lundi la place Castellane, au coeur de la ville et à proximité de la préfecture de région.
A Toulouse, 250 taxis ont mis en place un barrage filtrant autour de l'aéroport. Certains ont mené une opération escargot sur le périphérique afin de rejoindre le conseil régional.
Le mouvement se poursuit malgré la nomination d'un médiateur, le député socialiste Laurent Grandguillaume, chargé mardi par le Premier ministre, Manuel Valls, de trouver des solutions pour résoudre le conflit entre taxis et VTC.
Des taxis ont expliqué mercredi que cette nomination ne changeait rien à elle seule.
Une première réunion de conciliation doit avoir lieu dans les 15 jours et la mission visant à assurer une concurrence saine entre taxis et VTC doit aboutir dans les trois mois.
"Il faut qu'on arrive à trouver cet accord et cet équilibre", a dit le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, sur RMC et BFM TV.
(Jean-Baptiste Vey, avec Jean-François Rosnoblet à Marseille et Julie Rimbert à Toulouse, édité par Yves Clarisse)