La croissance de l'économie française devrait légèrement accélérer au premier trimestre pour atteindre 0,4% du produit intérieur brut (PIB), après 0,2% au quatrième trimestre 2015, a annoncé lundi la Banque de France.
La Banque de France se base pour cette première estimation sur son enquête mensuelle auprès des entreprises, qui comptent sur une légère progression de l'activité en février dans l'industrie, les services et le bâtiment.
En janvier, la Banque centrale a observé une nette progression de la production industrielle et des livraisons, notamment dans l'automobile, l'industrie chimique, les équipements électriques et l'agroalimentaire.
Dans ces secteurs, décrits comme "particulièrement dynamiques", "les commandes sont plus nombreuses, y compris de la part des clients étrangers", détaille l'institution dans un communiqué.
Dans les services, l'activité a également augmenté, avec une forte croissance du travail temporaire. Le secteur de l'hébergement-restauration, en berne depuis les attentats du 13 novembre, a toutefois connu un nouveau repli.
Le bâtiment a quant à lui connu une légère embellie, le second oeuvre poursuivant sa hausse tandis que le gros oeuvre "retrouve une modeste croissance après de nombreux mois défavorables".
Pour février, les chefs d'entreprise prévoient une nouvelle progression de l'activité dans ces trois secteurs, mais à un rythme moins soutenu qu'en janvier, souligne la Banque de France.
Cette légère accélération intervient après une fin d'année 2015 en demi-teinte, en raison de l'impact des attentats, chiffré à 0,1 point de PIB par l'Insee, et des températures clémentes, qui ont pesé sur la consommation.
La prévision de la Banque de France pour le premier trimestre est conforme à celle de l'Insee, qui parie elle aussi sur une croissance de 0,4%. Le gouvernement vise une croissance de 1,5% sur l'ensemble de 2016, après 1,1% l'an dernier.
La commission européenne a en revanche revu à la baisse sa prévision pour l'Hexagone, à 1,3% contre 1,4% jusque-là, en raison d'un essoufflement du rebond des exportations et une consommation des ménages moins dynamique que prévu.
Selon Bruxelles, l'économie française devrait une nouvelle fois croître moins vite que celle de la zone euro (1,7%).