PARIS (Reuters) - Air France KLM (PA:AIRF) signe mercredi matin la plus forte baisse du SBF 120, plusieurs analystes jugeant surprenante l'annonce du départ de son PDG, alors que le groupe vient tout juste de redresser son résultat d'exploitation mais peine encore à négocier avec les pilotes d'Air France.
L'action du groupe franco-néerlandais chute de 5,73% à 7,70 euros vers 10h40, alors que le SBF 120 grappille 0,3%. Ce recul ramène sa capitalisation à 2,31 milliards d'euros et son rebond depuis le début de l'année à 9,7% (contre -7,7% pour l'indice).
Air France-KLM a annoncé mardi le départ en juillet de son PDG Alexandre de Juniac, à la tête de la société depuis 2013, qui prendra la direction de l'Association du Transport aérien international (Iata).
Dans une note, Crédit Suisse (SIX:CSGN) juge "regrettable" le calendrier de ce départ, considérant que cette annonce intervient alors que le groupe commence tout juste à établir un bilan de ses objectifs de rentabilité dans un contexte de négociations collectives difficiles.
De son côté, Jefferies, qui rappelle qu'Alexandre de Juniac était "très apprécié par les marchés" pour son plan de redressement de la société, souligne les difficultés qui s'annoncent pour son successeur, comme la stratégie à court terme de la compagnie, notamment concernant Transavia, et la gestion des conflits sociaux qui agitent la société.
Alexandre de Juniac a estimé mercredi, sur RTL, avoir atteint les objectifs qui lui avaient été assignés en arrivant à la tête de la société.
Air France-KLM a précisé mardi dans un communiqué avoir fait appel à un cabinet de recrutement international en vue de trouver un successeur à Alexandre de Juniac et qu'aucun nom n'était pressenti a priori, pas même celui du PDG d'Air France, Frédéric Gagey.
(Raphaël Bloch, édité par Cyril Altmeyer)