Wall Street a ouvert en très légère baisse vendredi, dans un marché tenté de prendre des bénéfices à deux jours d'une réunion entre grands pays producteurs de pétrole: le Dow Jones s'affichait pratiquement stable mais le Nasdaq cédait 0,20%.
Vers 13H40 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average cédait juste 0,6 point à 17.925,81 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 10,02 points à 4.935,87 points.
Très suivi par les investisseurs, l'indice élargi S&P 500 reculait de 1,66 point, soit 0,08%, à 2.081,12 points.
Jeudi, la Bourse de New York avait terminé presque stable une séance tranquille face à des résultats bien accueillis dans le secteur bancaire: le Dow Jones avait gagné 0,10% à 17.926,43 points, nouveau plus haut de l'année, et le Nasdaq cédé 0,03% à 4.945,89 points.
Vendredi, les cours s'essoufflaient "en dépit de résultats favorables de Citigroup et de statistiques chinoises optimistes", notaient les analystes de Charles Schwab, invoquant la pression sur les prix du pétrole, en nette baisse à deux jours d'une réunion portant sur les moyens de contenir les excédents actuels.
L'inquiétude du marché du pétrole se manifeste alors que "les prix du pétrole ont bondi d'environ 60% depuis qu'il a été annoncé à la mi-février que les pays producteurs, membres ou non de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, pourraient se mettre d'accord sur un gel de production. Il n'est pas étonnant que le ministre russe des Finances ait indiqué qu'il ne croyait pas que les cours puissent beaucoup monter à la faveur d'un accord ce week-end", notait Patrick O'Hare, chez Briefing.
Dans ce contexte, la bonne nouvelle constituée par le fort rebond de l'activité dans la région de New York en avril est passée à peu près inaperçue. Il faut dire que dans le même temps la production industrielle dans l'ensemble du pays a déçu en affichant un déclin inattendu pour mars.
Quant aux chiffres chinois parus dans la nuit, ils donnaient des arguments à la fois aux optimistes et aux pessimistes: la Chine a vu sa croissance ralentir de nouveau au premier trimestre, mais la deuxième économie mondiale a repris des couleurs en mars, avec notamment une vigoureuse accélération de la production industrielle.
"La déception que pourrait susciter cette statistique c'est qu'elle sape un peu les arguments en faveur de mesures de relance supplémentaires" dans l'Empire du Milieu, estimait M. O'Hare.
Le marché obligataire montait. Le rendement des bons du Trésor à dix ans reculait à 1,773% contre 1,794% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,578% contre 2,603% précédemment.