PARIS (Reuters) - La garde à vue d'un individu de l'entourage de Larossi Abballa, interpellé mardi matin aux Mureaux (Yvelines), a été levée en fin d'après-midi sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui, a-t-on appris auprès du parquet de Versailles.
Dans la matinée, des policiers avaient interpellé cet individu et procédé à six perquisitions, a-t-on précisé.
En tout, trois individus étaient visés par cette opération. Deux d'entre eux connaissaient Abballa et ont été condamnés par le passé pour des faits de terrorisme.
"On avait des informations selon lesquelles un groupe de personnes voulait s'en prendre à des policiers dans les Yvelines", explique-t-on au parquet de Versailles, où une enquête préliminaire a été ouverte.
Il n'y a pas de lien à ce stade entre cette affaire et le double meurtre, lundi 13 juin, de policiers à Magnanville (Yvelines), par Larossi Abballa, insiste toutefois un porte-parole du parquet.
Plus tôt, le procureur de Versailles avait parlé de "levée de doute" pour qualifier cette opération de police.
La personne placée brièvement en garde à vue mardi est un Franco-Marocain qui a été déchu de sa nationalité, a précisé le parquet.
Les juges chargés de l'enquête sur le double meurtre de Magnanville, revendiqué par l'Etat islamique, passent au peigne fin tout le réseau relationnel du djihadiste, Larossi Abballa, et de deux de ses proches, mis en examen ce week-end.
Ces deux hommes, Charaf-Din Aberouz, 29 ans, et Saad Rajraji, 27 ans, ont été condamnés à ses côtés en septembre 2013 pour leur participation à une filière de recrutement et de départ de candidats au djihad vers le Pakistan.
Le premier, d'origine marocaine comme Larossi Abballa, a grandi dans le même immeuble, et le connaît depuis l'enfance.
Chez le second, les enquêteurs ont trouvé un bout de papier sur lequel figurait l'adresse email et le numéro d'écrou de Fabien Clain, voix de la revendication des attentats du 13 novembre, et vétéran de l'islamisme français.
(Chine Labbé, avec service France, édité par Yves Clarisse)