Le Fonds monétaire international est "extrêmement inquiet" des conséquences de la hausse des prix de l'alimentation sur les habitants les plus pauvres de la planète, a indiqué jeudi la porte-parole de l'institution, Caroline Atkinson.
"Nous sommes bien sûr extrêmement inquiets de la hausse des prix de l'alimentation, en particulier à cause de ses répercussions sur les plus pauvres et les plus vulnérables, où qu'ils soient, notamment dans les pays à bas revenus mais pas seulement là", a affirmé la directrice des relations extérieures du FMI, lors d'un point de presse à Washington.
"Jusqu'ici, une chose qui a un peu aidé, c'est que dans certains des pays les plus pauvres l'agriculture de subsistance a connu, avec l'aide du temps, de bonnes récoltes comme en Afrique. Mais néanmoins c'est bien entendu une inquiétude", a-t-elle ajouté.
Les prix alimentaires mondiaux ont atteint un nouveau record historique en février, augmentant de 2,2% par rapport à janvier selon l'indice des prix de l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) publié jeudi à Rome.
"Il vaut mieux protéger les gens les plus vulnérables plutôt que de subventionner les produits (alimentaires). Il faut avoir des façons bien ciblées de soutenir les plus vulnérables", a déclaré Mme Atkinson, rappelant un conseil donné généralement par le FMI aux gouvernements.
Interrogée sur les mesures à prendre pour ralentir la hausse des prix, elle a répondu que cela dépendait des pays.
"L'approche en matière d'inflation dépend de l'importance de l'alimentation dans le panier des consommateurs, et du régime de politique monétaire qu'a un Etat", a-t-elle expliqué.