SEOUL (Reuters) - Le ministère public sud-coréen a demandé lundi à un tribunal de Séoul d'autoriser un mandat d'arrêt visant le président de Lotte Group Shin Dong-bin, 61 ans, ce dernier étant soupçonné de malversations et d'abus de confiance, a dit une source proche de l'accusation.
Cette demande de mandat d'arrêt est formulée après que Shin Don-bin a été interrogé par des procureurs dans le cadre d'une enquête qui ébranle le cinquième conglomérat familial du pays.
Révélée en juin, l'enquête a contraint le groupe d'hôtellerie Hotel Lotte a reporter sine die son projet introduction en Bourse qui s'annonçait comme le plus important de l'année dans le monde, prenant ainsi acte des ennuis judiciaires de sa maison mère.,
Cette enquête est intervenue peu de temps après une âpre bataille entre Shin Dong-bin et son frère aîné concernant la succession de leur père, le fondateur du groupe, âgé de 93 ans.
Fin août, un haut dirigeant de Lotte Group a été retrouvé à la suite d'un vraisemblable suicide.
Selon les analystes, le groupe Lotte pâtirait de l'arrestation de son président.
"(...) les opérations au jour le jour peuvent continuer même en cas d'arrestation du propriétaire (d'une entreprise) mais des décisions importantes, telles celles relatives aux investissements, aux acquisitions (...), sont affectées", a déclaré Park Ju-gun, dirigeant du cabinet d'études CEO Score.
Selon la source déjà citée, le tribunal de Séoul devrait "bientôt" tenir une audience relative à la requête de mandat d'arrêt.
(Joyce Lee, Benoît Van Overstraeten pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)