BRUXELLES (Reuters) - Jeroen Dijsselbloem, le président de l'Eurogroupe, a déclaré mardi que les pays européens devaient être "réalistes" s'agissant des objectifs budgétaires qu'ils assigneront à la Grèce après 2018, quand le programme d'aide alloué à Athènes arrivera à expiration.
"Nous devons être réalistes", a-t-il devant la commission des affaires économiques du Parlement européen, estimant que le Fonds monétaire international (FMI) n'avait pas tort de juger très "exigeant" de demander un excédent primaire de 3,5% sur une période très longue.
Les propos de Jeroen Dijsselbloem interviennent quelques jours avant une réunion de l'Eurogroupe prévue le 5 décembre, au cours de laquelle les ministres des Finances doivent déterminer pendant combien de temps la Grèce est censée dégager un excédent budgétaire, qui exclut le coût du service de la dette, de 3,5% après 2018.
Lundi, le ministre grec des Finances Euclide Tsakalotos a estimé que l'abaissement de l'objectif d'excédent budgétaire primaire après 2018 permettrait à la Grèce de réduire les impôts et de gagner en compétitivité.
(Francesco Guarascio, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Véronique Tison)