La Première ministre britannique, Theresa May, a déclaré mardi vouloir boucler dans les deux ans prévus par le Traité de Lisbonne les négociations de sortie de l'UE, n'excluant pas toutefois un accord de transition pour amortir le choc du divorce.
"Je m'attends à ce que nous soyons capables de négocier un accord dans la période de deux ans" et "il n'est pas dans notre intention d'étendre cette période de négociation", a déclaré la dirigeante conservatrice au cours d'une audition devant les chefs des différentes commissions du Parlement britannique.
Theresa May faisait référence à la période de négociation de deux ans qui s'ouvrira avec Bruxelles une fois l'article 50 du Traité de Lisbonne activé, ce qu'elle compte faire d'ici à la fin mars.
"Mais il pourrait arriver que certains aspects pratiques requièrent une période de mise en oeuvre par la suite", a-t-elle expliqué, ouvrant potentiellement la voie à un accord de transition qui permettrait d'éviter une sortie trop abrupte du giron européen, en particulier pour les entreprises.
"Nous discuterons pour déterminer si nous avons besoin d'une phase de mise en place", a précisé Mme May, soulignant que le gouvernement britannique pourrait lui-même avoir besoin de "s'ajuster" à la nouvelle donne.
Cette éventualité, évoquée pour la première fois aussi clairement par Mme May, a également reçu le soutien du ministre des Finances, Philip Hammond, qui, la semaine dernière, avait estimé qu'elle permettrait d'éviter des "perturbations", notamment dans le système financier.
Bruxelles a toutefois prévenu qu'il était "difficile d'imaginer une période transitoire" avant de définir précisément les termes de la future relation avec l'UE.
Theresa May a également indiqué qu'elle souhaitait mener en "parallèle" les négociations de sortie de l'UE et celles portant sur les futures relations commerciales entre le Royaume-Uni et le bloc européen, un enjeu majeur pour l'économie britannique.
Pressée de questions sur sa stratégie, Mme May a indiqué qu'elle ferait un "discours" en janvier pour évoquer plus avant son "approche" des négociations.
Theresa May a en revanche éludé la question d'un député qui l'interrogeait pour savoir si le Parlement voterait sur l'accord de sortie de l'UE.