FRANCFORT (Reuters) - Deutsche Börse et London Stock Exchange (LSE) vont soumettre à la Commission européenne quelques petites concessions dans leur activité de compensation de produits dérivés afin d'obtenir l'aval de l'exécutif européen sur leur projet de fusion, ont rapporté deux sources proches du dossier.
On ignore à ce stade quels ajustements seront proposés.
La vente de LCH Clearnet ou de Borsa Italiana, actifs de l'opérateur britannique, n'en fait pas partie, selon ces sources.
"On peut faire beaucoup pour favoriser la concurrence", a commenté l'une de ses sources.
Les deux opérateurs boursiers et la Commission européenne se sont refusés à tout commentaire.
Inquiète des conséquences sur la concurrence dans un grand nombre d'activités de marché, la Commission européenne a ouvert en septembre une enquête approfondie sur le projet de fusion de LSE et Deutsche Börse, valorisé à 27 milliards d'euros.
En décembre, des sources proches du dossier LSE-Deutsche Börse ont déclaré à Reuters que les autorités européennes de la concurrence avaient réduit le champ de leurs investigations sur le projet de fusion pour les recentrer sur la compensation des produits dérivés.
L'activité de compensation est devenu un problème majeur depuis les réformes réglementaires mises en oeuvre après la crise financière de 2007-2009, qui obligent désormais les banques à passer par un intermédiaire pour la compensation de la majeure partie de leurs transactions sur ce type de produits financiers, auparavant réalisées pour l'essentiel de gré à gré.
(Andreas Kroener, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Juliette Rouillon)