Au terme du premier fixing de ce mardi sur le marché de Londres, l'once d'or fin cotait 1.229,69 dollars (+ 7,4 dollars par rapport au fixing d'hier après-midi) et 1.157,8 euros (+ 4,9 euros).
Des deux côtés de l'Atlantique Nord, la valeur refuge résiste au niveau pourtant relativement élevé des taux d'intérêt : aux Etats-Unis, le dix ans rapporte 2,44% quand en France, il dépasse toujours 1%, d'où un écart ('spread') de presque 0,80 point de pourcentage avec le Bund allemand équivalent.
Dans les deux cas, parallèlement au raffermissent conjoncturel, ce sont aussi les inquiétudes qui expliquent ces mouvements : aux Etats-Unis, la relance fiscale promise par le président Trump risque de plomber le solde budgétaire et la dette de l'Etat fédéral alors même que la Fed devrait, cette année, accélérer le mouvement de relèvement des ses taux courts.
En France, l'incertitude entourant l'issue de l'élection présidentielle, où seule la candidate anti-euro Marine Le Pen paraît assurée d'arriver au second tour, inquiète les opérateurs. Mme Le Pen a en effet laissé entendre que les créanciers de l'Etat français pourraient, si elle était élue, être remboursés en francs et non plus en euros. Ce qui ne serait pas sans ressembler à un défaut de paiement souverain.
Dans ce contexte, l'appétit pour l'or des investisseurs haussiers se porte bien. L'encours de lingots formant la contrepartie du SPDR Gold Shares américain, le premier des ETF aurifères, a encore augmenté de 4,1 tonnes en date d'hier soir, à 840,9 tonnes. A son plus haut niveau depuis mi décembre et après des mois de baisses, cet encours a augmenté de plus de 5% depuis la fin du mois de janvier.
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