FRANCFORT (Reuters) - Siemens scinde sa division Mechanical Drives, pesant quelque deux milliards de dollars (1,88 milliard d'euros) de chiffre d'affaires, estimant qu'une société autonome sera mieux à même de servir sa clientèle de petites entreprises.
La filiale, qui fabrique entre autres des boîtes de vitesse et du matériel pour éoliennes ou bateaux, continuera à oeuvrer sous la houlette de Siemens, a déclaré le conglomérat allemand dans un communiqué.
Mechanical Drives (MD) suit un schéma bien rodé par Siemens, qui a donné une indépendance opérationnelle à certaines de ses activités avant de les vendre ou de les scinder.
Au cours des dernières décennies, le groupe s'est ainsi désengagé des semi-conducteurs avec Infineon ou de l'éclairage avec Osram.
La semaine dernière, Siemens a déclaré envisager d'effectuer aux Etats-Unis l'introduction en Bourse de Healthineers sa division santé, valorisée à 15 milliards de dollars (14,1 milliards d'euros).
"Le marché de MD, qui est dominé par des PME, se caractérise actuellement par une croissance faible, une concurrence accrue de la part des pays asiatiques et une surcapacité, ce qui met les prix sous pression", a expliqué Siemens.
MD appartient à la division Process Industries and Drives, l'activité la moins rentable de Siemens, qui a réalisé une marge de 6,4% au dernier trimestre. MD a contribué à hauteur d'un peu moins de 20% de son chiffre d'affaires de 9,04 milliards d'euros en 2016.
Un porte-parole de Siemens a déclaré que l'activité s'était nettement améliorée au cours des deux dernières années et qu'elle était maintenant concurrentielle.
Siemens a dit vouloir investir dans les sites de Mechanical Drives à travers le monde et dans son portefeuille de produits.
En fin de séance, le titre Siemens cédait 0,74% à 121,20 euros, évoluant de pair avec l'indice regroupant les valeurs industrielles européennes (-0,78%).
(Maria Sheahan et Georgina Prodhan, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)