PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont terminé sans grand changement lundi, pénalisées par le repli du secteur de l'énergie, et alors que les investisseurs manquent d'éléments de direction sur les marchés au début d'une semaine peu chargée en termes d'indicateurs.
Le CAC 40 a terminé en baisse de 0,34% (-17,08 points) à 5.012,16 points à Paris et le Dax allemand a cédé 0,35% à Francfort. L'indice EuroStoxx 50 a abandonné 0,22%, le FTSEurofirst 300 s'est replié de 0,2% et le Stoxx 600 de 0,17%.
De son côté, le Footsie britannique est parvenu à grappiller 0,07%, aidé par la progression du secteur des services financiers (+0,18%).
La séance est tout aussi hésitante à Wall Street, où les indices boursiers évoluent en ordre dispersé. Cela n'a pas empêché l'indice Nasdaq de toucher un nouveau plus haut historique en séance, à 5.915,12 points, aidé par le nouveau record en Bourse d'Apple (NASDAQ:AAPL). De son côté, l'indice S&P 500 recule de 0,06% à la clôture des marchés européens.
Les investisseurs se montrent peu enclins aux prises d'initiatives en ce début de semaine marquée par un agenda allégé sur le front des publications de statistiques. Les regards se tournent vers l'élection présidentielle française, alors qu'un premier débat télévisé est prévu dans la soirée entre les principaux candidats à l'Elysée.
L'écart de rendement, ou spread, entre l'OAT française et le Bund allemand à 10 ans évoluait lundi à près de 70 points de base, à son plus haut niveau depuis début mars.
L'issue de la réunion du G20, qui s'est tenue vendredi et samedi, a aussi alimenté la prudence, les investisseurs s'interrogeant sur la politique commerciale extérieure de Donald Trump. Les Etats-Unis ont empêché que soit affichée dans le communiqué final du sommet du G20 une position commune sur le rejet du protectionnisme.
Plusieurs responsables de la banque centrale, dont sa présidente, Janet Yellen, doivent par ailleurs prendre la parole cette semaine. Les déclarations, lundi, du président de la Fed de Chicago Charles Evans n'ont guère fait réagir les marchés.
Aux valeurs, Deutsche Bank (DE:DBKGn) a chuté de 3,72% alors que la banque allemande doit lancer mardi son augmentation de capital.
Plus forte baisse sectorielle en Europe, le secteur de l'énergie a perdu 0,99%, dans le sillage du repli des cours du brut après l'annonce, vendredi, d'une hausse du nombre de forages aux Etats-Unis et des niveaux de production toujours élevés pour les pays membres de l'Opep.
Sur le marché des changes, le dollar est en légère hausse face à un panier de devises de référence, tandis que l'euro se stabilise face au billet vert, à 1,0738.
De son côté, la livre sterling est partie nettement à la baisse face au dollar pour retomber autour de 1,2341 dollar, alors que le gouvernement britannique a indiqué qu'il enclencherait la procédure officielle pour une sortie du pays de l'UE le 29 mars.
(Blandine Hénault, édité par Véronique Tison)