par Tanya Agrawal, Rodrigo Campos et Kimberly Chin
NEW YORK (Reuters) - Wall Street a terminé en hausse une séance au cours de laquelle les trois grands indices ont clôturé à de nouveaux records grâce aux valeurs technologiques et de la santé, et notamment Vertex (NASDAQ:VRTX) Pharmaceuticals, mais International Business Machines (NYSE:IBM) a cependant quelque peu freiné la progression du Dow Jones.
IBM a perdu 4,2%, ayant publié la veille un chiffre d'affaires trimestriel en deçà des attentes des analystes, pénalisé par le ralentissement de la croissance de ses activités à forte marge, dont les services de cloud, et la faiblesse de la demande de services informatiques.
L'indice S&P des high techs (+0,56%) a battu son précédent record de clôture qui tenait depuis mars 2000, en pleine période de bulle technologique. Il est l'indice sectoriel qui enregistre pour le moment la meilleure performance de l'année, avec un gain de 22,8%.
"Au deuxième trimestre et au suivant, la technologie est le seul secteur qui connaîtra une croissance de plus de 10%", a dit Tom Cassidy (Univest Wealth Management Division).
"Si on étudie ce secteur, on voit qu'il n'est pas si surévalué que ça par rapport à l'indice S&P en général, si l'on excepte quelques valeurs".
L'indice Dow Jones a gagné 66,02 points, soit 0,31%, à 21.640,75 points. Le S&P-500 a pris 13,22 points (0,54%) à 2.473,83 points. Le Nasdaq Composite a avancé de 40,74 points (0,64%) à 6.385,04 points. L'indice Russell 2000 des petites capitalisations a également fini sur un record.
A l'échelle mondiale, l'indice de référence MSCI réalise sa série dans le vert la plus longue depuis octobre 2015, avec un gain de 0,46% à un cinquième record d'affilée.
Malgré tout, les investisseurs attendent toujours des résultats trimestriels qu'ils justifient des valorisations élevées alors que les statistiques économiques sont mitigées, que l'inflation est terne et que Washington a bien du mal à mettre en oeuvre le programme du président Donald Trump.
Les bénéfices des entreprises composant le S&P-500 auraient augmenté de 8,7% au deuxième trimestre - la prévision était de 8% début juillet - et les chiffres d'affaires de 4,6%, selon Thomson Reuters I/B/E/S.
Ces mêmes entreprises avaient dégagé au premier trimestre une croissance des bénéfices sans équivalent depuis 2011.
Aux valeurs, Morgan Stanley (NYSE:MS), sixième banque américaine par l'actif, a publié mercredi un bénéfice trimestriel en hausse de 11,4% et meilleur que prévu, porté par ses activités de banque d'investissement et de gestion de fortune.
L'action a progressé de 3,3%.
Surtout, Vertex Pharmaceuticals est crédité d'une hausse de près de 21% grâce aux résultats positifs de son traitement de la mucoviscidose. L'action a gagné jusqu'à 26,4% en séance, au record de 167 dollars. C'est la plus forte hausse des indices S&P et Nasdaq.
Le volume a représenté 5,78 milliards de titres échangés, un peu en deçà de la moyenne de 6,41 milliards des 20 dernières séances.
Sur le marché des changes, le dollar s'est remis d'un plus bas de 10 mois et a progressé de 0,24% face à un panier de devises de référence, tandis que l'euro pour sa part a fléchi de 0,33% contre le billet vert, le marché n'attendant pas grand chose de précis de la Banque centrale européenne (BCE) qui tient réunion jeudi.
En revanche, le dollar a inscrit un plus bas de plus de trois semaines contre le yen alors que la Banque du Japon a ouvert ce mercredi sa réunion de politique monétaire de deux jours. Greg Anderson (BMO Capital Markets) y voit un simple ajustement de positions longues lié à cette réunion.
Les Treasuries eux n'ont guère varié dans des volumes restreints. Le rendement de l'emprunt à 10 ans a toutefois touché en séance un plus bas depuis le 29 juin de 2,255%, dans l'attente de la BCE.
Le pétrole a terminé en haussei sur le Nymex, en réaction à la dernière statistique des stocks américains qui lui a permis d'améliorer encore ses gains.