La Bourse de Paris a achevé dans le rouge une séance peu animée mardi (-0,66%), les investisseurs faisant preuve d'attentisme avant plusieurs rendez-vous économiques d'importance en fin de semaine.
L'indice CAC 40 a perdu 24,91 points à 3.742,57 points, dans un volume d'échanges faible de 2,2 milliards d'euros. La veille, il avait gagné 0,76%.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a perdu 0,92%, Londres clôturant presque à l'équilibre (-0,06%). Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a reculé de 0,74%.
Après avoir démarré en légère hausse, le marché parisien a rapidement perdu du terrain, sans parvenir à se reprendre alors que la Bourse de New York progressait après une ouverture en demi-teinte.
En l'absence de rendez-vous significatifs mardi, le marché reste "un peu suspendu" à l'échéance de jeudi, à savoir la réunion mensuelle de la Banque centrale européenne (BCE), estime Guillaume Garabédian, conseiller de gestion de Meeschaert Gestion Privée.
Par ailleurs, les marchés américains seront fermés jeudi pour cause de fête nationale, après une séance écourtée mercredi. Autant d'"éléments qui font que le marché avance à pas de loup", poursuit M. Garabédian, l'indice de la Bourse de Paris évoluant autour des 3.750 points depuis plusieurs séances, "ce qui risque de continuer jusqu'à jeudi", estime-t-il.
Les investisseurs ont aussi en ligne de mire la publication vendredi du rapport sur l'emploi américain. Il sera particulièrement scruté puisque la banque centrale américaine a prévenu que si le chômage poursuivait sa décrue, elle pourrait réduire d'ici la fin de l'année ses injections de liquidités, très appréciées des marchés.
"Les investisseurs continuent de s’interroger sur les mesures de soutien de la Fed et cherchent à anticiper toute modification de la politique monétaire et déterminer le calendrier de réduction du programme de rachats d’actifs" de l'établissement, rappellent les analystes de Saxo Banque.
Dans ce contexte, ils ont peu réagi à l'accélération des commandes à l'industrie en mai aux Etats-Unis, qui a pourtant donné du grain à moudre à la Bourse de New York.
Concernant les valeurs, Danone a souffert (-1,53% à 56,59 euros) alors que selon la presse chinoise une enquête a été ouverte contre plusieurs groupes étrangers, dont le Français, sur le lait infantile importé.
Saint-Gobain a limité ses pertes (-1,05% à 31,07 euros) après l'annonce de l'ouverture d'une procédure administrative de l'autorité américaine de la concurrence (FTC) contre le rachat, pour 1,7 milliard de dollars par le groupe Ardagh, de son activité de fabrication de bouteilles aux Etats-Unis.
En revanche, Michelin a grimpé (+2,04% à 70,55 euros), grâce à un relèvement de recommandation par la banque UBS.
Alstom (+3,34% à 26,00 euros) a annoncé mardi qu'il allait fournir 14 tramways et équiper une ligne dans la ville de Cuenca, en Equateur, pour un montant de 70 millions d'euros.
EDF a grappillé 0,20% à 17,70 euros, alors que l'agence d'évaluation financière Fitch a abaissé de "stable" à "négative" la perspective de la note du groupe.
LVMH a lâché 0,98% à 126,10 euros. La Commission des sanctions de l'AMF a infligé une amende de 8 millions d'euros au groupe de luxe, pour ne pas avoir informé le marché de sa montée surprise au capital de son concurrent Hermès (-0,60% à 249,20 euros).
Les valeurs bancaires ont terminé dans le rouge. BNP Paribas a perdu 0,22% à 42,31 euros, Crédit Agricole et Société Générale ont respectivement reculé de 1,12% à 6,60 euros et 1,18% à 26,40 euros.
Gecina a pris 2,70% à 87,81 euros après avoir cédé ses quatre villages de vacances exploités sous l'enseigne Club Med pour 280 millions d'euros.
Archos a terminé en forte hausse (+3,85% à 3,24 euros). Le groupe a affirmé avoir mis un terme à l'effondrement de ses ventes, après un plongeon de son activité de 37% sur les trois premiers mois de l'année.
Enfin, Argan a terminé en léger repli de 0,16% à 12,70 euros après avoir révisé à la hausse son objectif de revenus pour l'exercice en cours à la suite d'une acquisition.