Le taux de chômage en Grèce a atteint 28% en novembre, continuant à progresser sur un an et touchant six jeunes sur dix, a annoncé jeudi l'Autorité des statistiques grecques (Elstat).
En novembre 2012, le taux de chômage était de 26,3%. Sur un mois, le taux de chômage a progressé de 0,3 point, puisqu'il était en octobre de 27,7% alors qu'il n'avait augmenté que de 0,1 point entre septembre et octobre.
A 61,4%, le taux de chômage des moins de 24 ans a repassé en novembre le seuil des 60%. Il était de 57,9% en octobre et de 61% il y a un an.
En novembre, les femmes étaient toujours les plus touchées à 32,2% contre 24,9% pour les hommes.
La région les plus touchée restent celle de Macédoine Thrace (nord-est), suivi de l'Attique, région d'Athènes, avec un taux de 28,9%. Suit la région de l'Epire (nord-est), à 28,8%.
Le gouvernement de coalition conservateurs-socialistes d'Antonis Samaras table sur une légère baisse du chômage en 2014, après plusieurs années de hausse ininterrompue, misant sur le retour d'une timide croissance du PIB (0,6%).
Plusieurs économistes prédisent cependant que l'amélioration de la situation de l'emploi sera très lente. La Grèce affiche le taux de chômage le plus élevé de la zone euro.
Dans une étude récente de la fédération des petits et moyens commerçants et artisans (GSEVEE), seules 9,8% des personnes sans emploi interrogées touchaient une allocation chômage dans un pays où la durée d'indemnisation est très limitée.
La Grèce a connu six ans consécutifs de récession et a entamé sa quatrième année sous assistance financière internationale, marquée par une politique stricte d'austérité, en échange de prêts de l'UE et du FMI qui lui ont évité la faillite.