BALOCCO, Italie (Reuters) - Ferrari n'est pas indispensable pour le développement du futur groupe Fiat Chrysler Automobile à long terme, estime son prochain président, Sergio Marchionne.
"Est-ce que je pense que c'est essentiel pour la configuration de FIA éternellement ? La réponse est non. Mais (Ferrari) représente ce qu'un constructeur automobile peut faire de mieux", a dit Sergio Marchionne lors d'un événement jeudi à Balocco, dans le Piémont.
Le président exécutif de Fiat Chrysler, qui a toujours exclu une mise en Bourse de Ferrari, prendra le 13 octobre les commandes de la filiale après la démission annoncée mercredi de Luca Cordero di Montezemolo sur fond de divergences de stratégie entre les deux hommes..
Montezemolo souhaitait maintenir l'indépendance de la marque au cheval cabré alors que Marchionne entend l'intégrer davantage au sein de Fiat pour effectuer une percée dans le haut de gamme. "Les gens ne doivent pas sous-estimer l'importance de Ferrari pour le groupe", a dit Sergio Marchionne.
Il a réaffirmé que les ventes de Ferrari, actuellement limitées à 7.000 véhicules par an pour en préserver la rareté, seraient progressivement augmentées pour répondre à la demande des ultra-riches "qui, autrement, se lasseraient d'attendre (...) et iraient acheter ailleurs."
Malgré cette limitation volontaire, Ferrari a accru son chiffre d'affaires de 14,5% au premier semestre, à 1,35 milliard d'euros, ce qui lui a permis d'accroitre son résultat net de près de 10%.
(Danilo Masoni, Véronique Tison pour le service français)