PARIS (Reuters) - La plupart des principales Bourses européennes ont fini jeudi dans le rouge, affectées par des inquiétudes sur la croissance économique dans la zone euro après la publication d'indices de directeurs d'achat (PMI) inférieurs aux attentes et d'indicateurs moins bons que prévu en Chine et aux Etats-Unis.
Parmi les principaux marchés en Europe, seul le Dax allemand a fini dans le vert en gagnant 0,12%. À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 31,98 points (-0,75%) à 4.234,21 points. Le Footsie britannique a perdu 0,26%. Les indices européens EuroStoxx 50 et FTSEurofirst 300 ont respectivement abandonné 0,67% et 0,26%.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street était hésitante après avoir ouvert en baisse, pénalisée par l'activité manufacturière au ralenti en novembre.
La Bourse de New York s'est ressaisie après la publication des indicateurs avancés aux Etats-Unis meilleurs que prévu en octobre, confortant les perspectives d'une croissance solide jusqu'à la fin de l'année..
L'activité industrielle dans la région du centre du littoral atlantique des Etats-Unis a également augmenté bien plus fortement que prévu en novembre..
En Chine et en Europe, les données macroéconomiques sont plus sombres. L'indice PMI HSBC/Markit du secteur manufacturier a enregistré une croissance nulle en novembre à 50,0 contre 50,4 en octobre.
En zone euro, les indices "flash" des directeurs d'achat de Markit montrent que la croissance de l'activité en novembre a baissé à 51,4 contre 52,1 en octobre, soit un recul encore plus marqué que les prévisions les plus pessimistes.
Sur le plan sectoriel, les actions des sociétés pétrolières ont résisté à la tendance baissière dans l'espoir d'une consolidation dans le secteur alors que le cours du Brent est toujours sous le seuil des 80 dollars. L'indice de l'énergie est en tête du StoXX 600.
CGG a bondi de 23% après l'annonce par Technip d'une offre de rachat en numéraire de 1,47 milliard d'euros que le groupe français de services et d'équipements géophysiques a rejetée.
Technip accuse la plus forte baisse de l'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 en perdant 7,01% à 56,60 euros en clôture.
"Cela met l'accent sur un secteur qui est au début d'une vague de consolidation et sous pression en raison de la baisse des prix pétroliers. Le rejet de l'offre (sur CGG) pourrait ouvrir la porte à d'autres prétendants", estime Renaud Murail, gérant de fonds chez Barclays France.
Dans le compartiment des bancaires, la banque espagnole BBVA cède près de 5,53%. Le deuxième établissement bancaire d'Espagne a annoncé avoir fixé un prix à 8,25 euros par action pour son augmentation de capital de deux milliards d'euros destinée à financer son renforcement dans la banque turque Garanti.
Sur le marché des changes, les mauvais indicateurs européens pèsent sur l'euro qui s'échange à 1,2561 dollar. Le Brent reste bloqué sous le seuil des 80 dollars à 78,97.
(Claude Chendjou pour le service français, édité par Patrick Vignal)