PARIS (Reuters) - La fréquentation touristique a reculé de 2,5% cet été par rapport à la saison estivale 2015, l'effet lié à l'Euro de football ne suffisant pas à compenser les retombées de l'attaque du 14 juillet à Nice pour un secteur souffrant toujours des répercussions des attentats de novembre 2015 dans la capitale.
Selon des données publiées mercredi par l'Insee, le nombre de nuitées dans les hébergements collectifs touristiques s'est établi à 262 millions sur la saison estivale - qui recouvre les mois de mai à septembre selon la définition de l'institut.
Ce recul, qui fait suite à une progression de 3% entre l'été 2014 et l'été 2015, a principalement été alimenté par une baisse de 5,5% de la fréquentation par la clientèle étrangère. Avec un repli de 1,0%, la clientèle résidente a mieux résisté.
La baisse de fréquentation a surtout concerné les hébergements les plus urbains, comme les hôtels (-3,7%) et les autres hébergements collectifs touristiques, c'est-à-dire les résidences et les villages vacances (-4,2%), tandis que celle des campings s'est élevée à -0,7%.
Sur le plan géographique, les zones urbaines ont été les plus affectées, affichant une fréquentation en recul de 5,0% du fait de la désaffection de la clientèle étrangère (-10,8%), tandis que la clientèle française est restée stable (-0,2%).
L'agglomération parisienne a été la plus affectée (-12,7%) tandis que les villes de province affichent une fréquentation en hausse de 1,0%, en partie grâce aux retombées de l'Euro de football.
L'été n'a pas été meilleur dans les zones littorales, pénalisées par la météo en début de saison, ainsi que par des ponts moins nombreux qu'en 2015, relève l'Insee. La fréquentation y a reculé de 3,6% (-3,6% pour les résidents, -3,5% pour les étrangers).
A l'inverse de la tendance générale, les zones rurales et montagneuses ont vu leur fréquentation progresser - à la fois par la clientèle résidente et internationale, avec des hausses de 2,7% et 0,6% respectivement.
Au total, les régions qui ont enregistré les plus fortes baisses de fréquentation lors de la saison estivale sont l'Île-de-France (-12,4%, avec une chute de 16,1% de la clientèle étrangère) et la région Provence-Alpes-Côté d'Azur (-6,0%, avec une baisse de 7,6% de la clientèle internationale).
(Myriam Rivet, édité par Yves Clarisse)