Investing.com - Les marchés sont dans le rouge ce mercredi, ce qui alimente les craintes d’un crash plus profond, comme de plus en plus d’économistes le soulignent.
C’est notamment le cas de Paul Dietrich, qui s’est exprimé lundi dans son commentaire mensuel, dans lequel il a estimé que l’éclatement de la bulle pourrait diviser la valeur du S&P 500 par deux.
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"Je pense que la récession à venir entraînera une baisse du marché boursier plus importante que celle que nous avons connue en 2000 et 2008", a déclaré le stratège en chef de B. Riley Wealth Management.
Parmi les signes avant-coureurs qui indiquent selon lui que les actions sont largement surévaluées et sur le point de subir une correction, il cite par exemple le ratio cours/bénéfice du S&P 500 et le ratio Shiller PE corrigé de l'inflation qui atteignent tous deux des sommets sur plusieurs décennies, ainsi que le rendement du dividende de l'indice de référence, historiquement bas, de 1,35 %.
Il a également noté que les gains récents du marché ont été alimentés par l'enthousiasme des investisseurs pour une poignée d'actions telles que Microsoft (NASDAQ:MSFT) et Nvidia (NASDAQ:NVDA), et par leurs espoirs de voir la Réserve fédérale réduire les taux d'intérêt dans le courant de l'année et non par des facteurs fondamentaux tels que l'augmentation des bénéfices.
Dietrich a ainsi comparé l’engouement pour l'IA à celui pour l'internet qui a donné lieu à la bulle des années 2000.
En outre, le stratège a noté que le prix de l'or a bondi d'environ 20 % pour atteindre des niveaux record au cours de l'année écoulée, attribuant cette hausse aux achats des investisseurs institutionnels qui s’attendent d’après lui à une "correction majeure ou à un krach boursier en raison de la surévaluation de notre marché boursier et du ralentissement de l'économie sous-jacente".
Dietrich a aussi fait remarquer que des décennies de dépenses budgétaires excessives et de taux d'intérêt artificiellement bas ont permis d'éviter une récession. Or, il prévoit que les taux resteront élevés pendant des années pour lutter contre une inflation tenace et que le gouvernement serait contraint d'augmenter les impôts pour combler son déficit budgétaire croissant, ce qui ferait baisser le prix des actifs tels que les actions et les maisons et provoquerait un ralentissement économique.
"Personne ne semble remarquer que l'économie se refroidit et qu'il y a des risques pour l'économie partout", a-t-il déclaré, précisant qu’il "continue de penser qu'il y a de fortes chances que l'économie entre dans une légère récession cette année”.
Dans ce contexte, Dietrich a averti que l'indice pourrait plonger jusqu'à 48 % pour atteindre environ 2 800 points, soit son niveau le plus bas depuis le krach boursier de Covid au printemps 2020.
Notons cependant que de nombreux autres analystes prévoient plutôt que le marché haussier change de nature, et qu'il profite moins aux grands noms de la technologie, alors que les bénéfices de l'IA sont désormais récoltés par une gamme plus large d'entreprises.
Dans ce contexte, il pourrait devenir bien plus difficile de choisir les meilleures actions à acheter.
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