Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Alors que le CAC 40 semblait promis à une rentrée 2024 sans éclat, les récentes mesures de soutien à l’économie chinoise pourraient bien bouleverser la donne. Cette semaine, malgré le recul de certains poids lourds comme TotalEnergies, l’optimisme semble globalement dominer chez les investisseurs.
Lors de mon dernier pointage en début de mois, l’indice parisien sortait d’une première semaine de septembre très mouvementée qui n’augurait rien de bon. Et ce mois statistiquement peu porteur, partait pour tenir toutes ses promesses, car soubresauts et autres contrepieds ont été légion.
Les valeurs bancaires françaises ont par exemple trébuché assez nettement lundi (cf. ellipse orange ci-dessous avec Crédit Agricole)…
… après l’annonce du nouveau gouvernement de Michel Barnier (et certaines craintes qui en découlaient sur la dette nationale).
D’ailleurs, le même jour, le luxe européen était également sous pression, alors que Bank of America (NYSE:BAC) réduisait ses perspectives sur l’ensemble du secteur, sur fond de baisse de la croissance attendue en Chine.
Le fait est que, compte tenu de la tournure des évènements depuis 72h, le timing ne s’avère ici pas des plus pertinents : en effet, dès le lendemain, Pékin était à la manœuvre. Ce mouvement a de nouveau trouvé d’autres relais ce jeudi, alors que les autorités ont enfoncé le clou avec de nouvelles mesures de soutien visant à relancer l’économie chinoise.
Une bonne nouvelle ne venant jamais seule, la publication de Micron (NASDAQ:MU) Technology hier soir après Bourse était saluée par un bond de plus de 10 % du titre en after hour, tendance soutenant de fait le secteur technologique européen ce jeudi.
Cela n’empêche toutefois pas certains compartiments de faire un peu le grand écart. Outre les banques lundi, je pense aussi au poids lourd TotalEnergies qui, dans le sillage de la rechute du prix du baril de pétrole, trébuche assez nettement depuis hier (cf. ellipse ci-dessous).
CAC 40 : une résistance cruciale
Pour en revenir au CAC 40, graphiquement parlant, la ligne de tendance ascendante de court terme (visible en pointillés noirs ci-dessous) ainsi que le petit canal ascendant (visible cette fois en grisé) ont « fait le job ».
Le CAC 40 s’attaque donc désormais au gros morceau qui bloque les cours depuis la fin du printemps : la zone de résistance des 7 750 points (cf. rectangle bleuté + flèches rouges).
Et, si j’ai pu être sceptique quant à un éventuel breakout, désormais, celui-ci me semble gagner en probabilité. Avec, le cas échéant, une poursuite de la hausse à envisager vers la zone cible des 7 900/8 000 points, « point de bascule » antérieur à l’annonce de la dissolution de l’Assemblée Nationale (cf. seuils horizontaux jaunes + flèche vertes).