Si l'intervention de Mario Draghi avait contribué à tirer l'euro vers le haut hier, la tendance baissière l'emporte de nouveau ce midi, alors que les statistiques européennes demeurent mal orientées. A cette heure, la mue perd 0,42% contre le dollar à 1,2620 dollar, annulant ainsi sa progression de la veille.
En revanche, l'euro reste neutre face au yen ( 0,07% à 137,47), au sterling (+ 0,04% à 0,7851) et au franc suisse (+ 0,03% à 1,2089).*
La conférence de presse animée par le président de le BCE, Mario Draghi, a été suivie hier par un fort recul des marchés d'actions, et une hausse de l'euro.
Comme le résument les analystes d'Aurel BGC, 'après les chiffres d'activité décevants, certains investisseurs semblaient espérer une nouvelle 'mesure magique' de 'super Mario'. Mais la Banque centrale européenne a épuisé plusieurs de ses outils et elle semble désirer faire une 'pause' pour juger de l'efficacité de ses dernières décisions.'
'La BCE a déçu en ne détaillant pas la taille du programme de rachat d'actifs qu'elle va lancer' dans deux semaines, indique un autre spécialiste.
Cependant, la hausse de l'euro tourne court aujourd'hui. En effet, quoique non quantifiés, les rachats d'actifs obligataires privées de la BCE vont commencer sous peu, et la BCE entend toujours augmenter sensiblement la taille de son bilan, en la portant de son niveau actuel (un peu plus de 2.000 milliards d'euros) jusqu'aux environs de 3.000 milliards, comme en 2012.
'Jusqu'où le dollar peut-il grimper ?', s'interrogent les cambistes de Société Générale. ces derniers estiment qu'en données ajustées, la valeur du dollar reste inférieure de 10% à ce qu'elle était voià dix ans. Puisque le terme de la politique monétaire ultra-accommodante se rapproche, SG estime que le billet va continuer à gagner du terrain, notamment face aux devises émergentes et à celles des pays 'matières premières', comme le Canada ou l'Australie. En effet, l'accroissement rapide des niveaux d'endettement met les pays émergents à la merci d'une tension des taux d'intérêts. L'euro est également visé, étant donné la divergence croissante des politiques monétaires sur les deux rives de l'Atlantique Nord.
En outre, les statistiques européennes indiquent toujours que la croissance reste faible, et même voisine de zéro en France. On a appris ce matin que l'indice PMI des services dans la zone euro est tombé à 52 points en septembre en seconde estimation. Il a été révisé de 0,3 point par rapport à l'estimation 'flash', est inférieur de 0,5 point à celui d'août et est retombé à son plus faible niveau depuis dix mois.
Dans ces conditions, ajoute un cambiste, l'aversion au risque conduit les investisseurs à privilégier les devises jugées moins risquées que l'euro, à commencer par le dollar.
Du côté américain, on attend tout à l'heure le rapport mensuel sur l'emploi avec une certaine confiance, étant donné les résultats de l'enquête ADP. Le consensus table notamment sur 215.000 créations de postes en septembre, après un chiffre décevant de 142.000 en août. Le taux de chômage devrait rester stable à 6,1%.
A surveiller également : l'indice ISM des services pour le mois écoulé et la balance commerciale.
Copyright (c) 2014 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
En revanche, l'euro reste neutre face au yen ( 0,07% à 137,47), au sterling (+ 0,04% à 0,7851) et au franc suisse (+ 0,03% à 1,2089).*
La conférence de presse animée par le président de le BCE, Mario Draghi, a été suivie hier par un fort recul des marchés d'actions, et une hausse de l'euro.
Comme le résument les analystes d'Aurel BGC, 'après les chiffres d'activité décevants, certains investisseurs semblaient espérer une nouvelle 'mesure magique' de 'super Mario'. Mais la Banque centrale européenne a épuisé plusieurs de ses outils et elle semble désirer faire une 'pause' pour juger de l'efficacité de ses dernières décisions.'
'La BCE a déçu en ne détaillant pas la taille du programme de rachat d'actifs qu'elle va lancer' dans deux semaines, indique un autre spécialiste.
Cependant, la hausse de l'euro tourne court aujourd'hui. En effet, quoique non quantifiés, les rachats d'actifs obligataires privées de la BCE vont commencer sous peu, et la BCE entend toujours augmenter sensiblement la taille de son bilan, en la portant de son niveau actuel (un peu plus de 2.000 milliards d'euros) jusqu'aux environs de 3.000 milliards, comme en 2012.
'Jusqu'où le dollar peut-il grimper ?', s'interrogent les cambistes de Société Générale. ces derniers estiment qu'en données ajustées, la valeur du dollar reste inférieure de 10% à ce qu'elle était voià dix ans. Puisque le terme de la politique monétaire ultra-accommodante se rapproche, SG estime que le billet va continuer à gagner du terrain, notamment face aux devises émergentes et à celles des pays 'matières premières', comme le Canada ou l'Australie. En effet, l'accroissement rapide des niveaux d'endettement met les pays émergents à la merci d'une tension des taux d'intérêts. L'euro est également visé, étant donné la divergence croissante des politiques monétaires sur les deux rives de l'Atlantique Nord.
En outre, les statistiques européennes indiquent toujours que la croissance reste faible, et même voisine de zéro en France. On a appris ce matin que l'indice PMI des services dans la zone euro est tombé à 52 points en septembre en seconde estimation. Il a été révisé de 0,3 point par rapport à l'estimation 'flash', est inférieur de 0,5 point à celui d'août et est retombé à son plus faible niveau depuis dix mois.
Dans ces conditions, ajoute un cambiste, l'aversion au risque conduit les investisseurs à privilégier les devises jugées moins risquées que l'euro, à commencer par le dollar.
Du côté américain, on attend tout à l'heure le rapport mensuel sur l'emploi avec une certaine confiance, étant donné les résultats de l'enquête ADP. Le consensus table notamment sur 215.000 créations de postes en septembre, après un chiffre décevant de 142.000 en août. Le taux de chômage devrait rester stable à 6,1%.
A surveiller également : l'indice ISM des services pour le mois écoulé et la balance commerciale.
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