TOKYO (Reuters) - (Version corrigée après la clarification apportée par une source sur le fait que Bain discute avec le fonds japonais et ne remplace pas KKR (NYSE:KKR) dans le consortium)
Bain Capital et un fond adossé à l'Etat japonais discutent d'une alliance pour tenter de racheter la division semi-conducteurs de Toshiba (T:6502), a-t-on appris de sources proches du dossier.
Le fonds américain de capital-investissement remplacerait son concurrent KKR en tant que partenaire principal du fonds japonais Innovation Network Corp of Japan (INCJ) et serait un investisseur minoritaire au sein de ce consortium, a dit l'une des sources.
L'américain Western Digital, qui exploite avec Toshiba la principale usine de semi-conducteurs du groupe japonais, envisage d'intégrer ce consortium, considéré comme l'un de deux favoris pour la reprise des puces mémoire NAND de Toshiba aux côtés de celui formé par un autre américain, Broadcom (NASDAQ:AVGO), associé au fonds Silver Lake.
Un différend oppose toutefois Western Digital et Toshiba au sujet de cette vente, que le groupe américain considère comme une rupture de contrat de la part du conglomérat japonais.
Ces tensions entre les deux partenaires pourraient favoriser la proposition de Broadcom, d'autant plus que ce dernier a mis une somme plus élevée sur la table et que son offre est moins susceptible de poser de problèmes en terme de concurrence.
Des sources ont dit mercredi que Toshiba devrait faire connaître le 15 juin le nom de l'acquéreur de sa division de semi-conducteurs.
Toshiba est contraint de vendre son activité lucrative de mémoires afin de compenser les pertes de la filiale nucléaire américaine Westinghouse.
Le conglomérat industriel, qui n'a toujours pas présenté de comptes annuels certifiés au titre de l'exercice 2016-2017, a évalué sa division de puces à au moins 18 milliards de dollars (16 milliards d'euros).
(Junko Fujita, avec Makiko Yamazaki à Tokyo et de Se Young Lee à Séoul, Benoit Van Overstraeten et Bertrand Boucey pour le service français)