par Matthias Blamont
PARIS (Reuters) - Sanofi (PA:SASY) a annoncé s'attendre à obtenir l'approbation du vaccin contre le COVID-19 sur lequel il travaille avec le britannique GlaxoSmithKline d'ici au premier semestre de l'année prochaine. Le groupe français, qui organise mardi un événement virtuel sur la recherche et le développement, et GSK avaient annoncé en avril que, si son efficacité était démontrée, il serait mis à disposition au second semestre 2021.
"Nous sommes guidés par notre dialogue avec les autorités de tutelles", a expliqué John Reed, responsable de la recherche et du développement chez Sanofi.
Les laboratoires du monde entier se sont lancés dans une course pour trouver un vaccin sûr et susceptible d'être produit à grande échelle. Moderna et l'Université d'Oxford, en collaboration avec AstraZeneca (LON:AZN), ainsi que BioNTech et Pfizer (NYSE:PFE), qui se sont associés, ont fait la "une" des journaux en passant aux essais sur l'homme dès le mois de mars. Pour Paul Hudson, directeur général de Sanofi, ceux qui sont actuellement en tête de la course ne sont pas assurés de l'emporter. "Ils se basent sur un travail existant, réalisé dans de nombreux cas pour le Sras. Il n'est probablement pas aussi efficace et il n'y a aucune garantie en ce qui concerne l'approvisionnement en grande quantité", a-t-il souligné, jugeant que la probabilité de réussite de Sanofi était "plus élevée que celle de quiconque".
Sanofi, dont la division Pasteur vaccins jouit d'une solide réputation, notamment contre la grippe, travaille actuellement sur deux projets. L'un utilise un adjuvant fabriqué par GSK qui a reçu l'appui financier de la Biomedical Advanced Research and Development Authority (BARDA) du département américain de la Santé, et l'autre, élaboré en collaboration avec la société américaine Translate Bio, s'appuie sur une technologie nommée d'ARNm. Les essais cliniques du vaccin développé avec GSK doivent débuter en septembre et ceux de la version ARNm, à la fin de l'année. Sanofi dit avoir la capacité de produire jusqu'à un milliard de doses par an pour le premier et jusqu'à 360 millions pour le second.
(Edité par Jean-Philippe Lefief)