BERLIN (Reuters) - Daimler (ETR:MBGn) Truck a fait état jeudi d'une hausse de 15% de son bénéfice avant intérêts et impôts au deuxième trimestre, à 1,01 milliard d'euros, dépassant de loin les attentes des analystes grâce à une forte demande et à des effets de change positifs.
Le constructeur allemand de poids lourds a annoncé un chiffre d'affaires trimestriel de 12,1 milliards d'euros, dépassant les attentes des six analystes interrogés par Refinitiv SmartEstimate, qui tablaient sur 11,8 milliards d'euros.
Daimler Truck a maintenu ses perspectives pour l'ensemble du groupe, à savoir un rendement ajusté de 7 à 9% et un chiffre d'affaires de 48 à 50 milliards d'euros, mais a abaissé les objectifs de rendement ajusté pour son activité Trucks Asia à 1-3%, contre 3-5% précédemment, en raison de l'impact des contraintes de la chaîne logistique en Chine sur le deuxième trimestre.
"L'offre et non la demande reste le facteur limitant", indique la société dans un communiqué, ajoutant que le carnet de commandes reste élevé.
Selon la société, les goulets d'étranglement dans la chaîne d'approvisionnement devraient diminuer au second semestre et elle ne prévoit pas d'arrêts de production malgré le manque de gaz naturel en provenance de Russie.
Daimler Truck a été moins exposé que d'autres constructeurs de camions aux perturbations de la chaîne d'approvisionnement liées à l'invasion de l'Ukraine par la Russie au début de l'année, en partie car, contrairement à ses concurrents, il ne s'est pas approvisionné en faisceaux de câbles dans ce pays.
Les concurrents Traton et Iveco ont quand à eux annoncé une baisse de leurs bénéfices au deuxième trimestre malgré une hausse de leurs revenus, en raison de problèmes dans la chaîne d'approvisionnement.
Daimler Truck a répété à plusieurs reprises qu'il était convaincu de pouvoir répercuter la hausse des coûts de l'énergie et des matières premières sur les clients dans un contexte de forte demande, bien que le directeur financier Jochen Goetz a déclaré que l'entreprise réduirait à nouveau ses prix lorsque les coûts baisseraient.
(Reportage Victoria Waldersee, version française Augustin Turpin, édité par Kate Entringer)