(Reuters) - Le constructeur américain de matériel agricole Deere & Co chutait vendredi à Wall Street après un deuxième trimestre consécutif de ventes d'équipements inférieures aux attentes, signe que la demande mondiale peine à repartir de l'avant.
L'action du groupe perdait 7,65% à 114,50 dollars à 14h10 GMT en réaction aux résultats trimestriels publiés en début de journée. Au même moment, l'indice Standard & Poor's 500 perdait 0,17%.
Les attentes du marché étaient fortes, ont expliqué des analystes, Deere ayant agréablement surpris Wall Street au cours des trimestres précédents grâce à sa capacité à maîtriser ses coûts dans un contexte de faible demande.
Les récoltes abondantes de maïs et de soja aux Etats-Unis ont fait baisser les prix, ce qui limite la capacité des agriculteurs à investir dans de nouveaux équipements.
Sur le trimestre à fin juillet, les ventes totales d'équipements de Deere ont atteint 6,83 milliards de dollars contre 5,86 milliards un an plus tôt, alors que les analystes financiers attendaient en moyenne des ventes à 6,92 milliards selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S.
Deere a néanmoins réalisé sur la période un bénéfice net un peu meilleur qu'attendu, grâce entre autres à un taux d'imposition plus favorable.
Le groupe a aussi relevé sa prévision de ventes d'équipements pour l'ensemble de l'exercice pour intégrer des effets de change favorables: il s'attend désormais à les voir croître de 10% sur l'année, contre une prévision précédente d'une hausse d'environ 9%.
La prévision de bénéfice net 2017 part du groupe a, elle, été relevée à 2,1 milliards de dollars (1,78 milliard d'euros), contre 2,0 milliards attendus auparavant.
Au troisième trimestre, le bénéfice net part du groupe a progressé sur un an de 31,3% à 641,8 millions de dollars, soit 1,97 dollar par action. Les analystes attendaient en moyenne un bénéfice par action de 1,95 dollar.
Le chiffre d'affaires total du trimestre a atteint 7,81 milliards de dollars, contre 6,72 milliards de dollars un an plus tôt.
(Ankit Ajmera à Bangalore; Claude Chendjou et Marc Angrand pour le service français)