MILAN (Reuters) - La police italienne a arrêté 13 personnes, dont des dirigeants des filiales locales d' Alstom (PA:ALSO) et de Siemens (SIX:SIEGn), dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de corruption dans l'attribution de contrats pour le métro de Milan, a annoncé le parquet mardi.
Parmi les personnes interpellées figurent aussi des responsables d'ATM, la régie de transport de Milan, et des cadres d'Engineering Informatica, un fournisseur de services informatiques, et de trois autres entreprises sous-traitantes.
"Nous venons juste d'être informés des faits. Une enquête est actuellement en cours et nous coopérons avec les autorités", a écrit un porte-parole d'Alstom dans un courriel adressé à Reuters.
Une porte-parole d'Engineering Informatica a dit que l'entreprise avait été informée de l'enquête ce mardi. "Nous examinons les circonstances de cette enquête et n'avons rien à ajouter à ce stade", a-t-elle déclaré.
Siemens et les autres entités citées par le parquet milanais n'ont pas répondu dans l'immédiat aux demandes de commentaires.
Le parquet a souligné que les entreprises elles-mêmes étaient aussi visées par l'enquête, le droit italien rendant toute société responsable des agissements de ses dirigeants.
Les personnes arrêtées sont soupçonnées de corruption, manipulation d'appels d'offres, détournement de fonds, abus de pouvoir et faux en écriture.
Les versements suspects s'élèvent à 125.000 euros, payés ou promis entre octobre 2018 et juillet 2019, en relation avec huit appels d'offres d'une valeur de 150 millions d'euros.
La police a effectué des perquisitions à des domiciles et des bureaux dans 15 villes dans le cadre de cette enquête.
(Emilio Parodi; version française Bertrand Boucey)