PARIS (Reuters) - Des épisodes de fortes pluies et de sécheresse auront un impact négatif sur les récoltes de l'été et donc sur les résultats de Bonduelle, a fait savoir jeudi le spécialiste français des légumes en conserve.
Bonduelle évoque en outre "un contexte toujours très chaotique - absence de reprise marquée de la consommation et guerre de prix en Europe, crise économique en Russie et au Brésil, forte fluctuation des devises".
Le groupe a néanmoins assuré qu'il pourrait tenir ses objectifs financiers.
"Le début des campagnes de récolte, en particulier de pois, a été difficile en Nord-Picardie et en Russie (forte pluviosité et températures basses) et en Amérique du Nord (sécheresse)", écrit Bonduelle dans un communiqué diffusé à l'occasion de ses résultats trimestriels.
"Bien que ne couvrant qu'une partie des récoltes estivales, en cours jusqu'octobre, et qu'une partie des bassins de production du groupe, ces incidents climatiques pèseront sur les volumes et coûts de production de la campagne 2016."
Bonduelle a enregistré un chiffre d'affaires annuel de 1,967 milliard d'euros pour son exercice 2015-2016 à fin juin, en hausse de 2,4% à taux de change constants.
En tenant compte de l'impact des devises, le chiffre d'affaires s'inscrit en retrait de 0,7% car le groupe, présent en Russie, a pâti de la faiblesse du rouble.
Bonduelle estime que sa croissance annuelle et l'évolution de l'activité enregistrée lors de son second semestre lui permettent de confirmer pour l'exercice écoulé la perspective d'une rentabilité opérationnelle courante supérieure à changes constants à celle de l'exercice précédent.
En Bourse, le titre cède 2,1% à 23 euros en fin de matinée alors que les déclarations de Bonduelle sur les mauvaises récoltes pourraient affecter les marges du groupe en 2016-2017.
"En conséquence, nous avons réduit nos prévisions pour 2017 et 2018 de 7% en moyenne et ramené notre objectif de cours de 28 à 26 euros", écrit Aurélie Husson-Dumoutier, analyste chez Kepler Cheuvreux, qui reste à l'achat sur la valeur.
(Julien Ponthus et Dominique Rodriguez, édité par Simon Carraud)