PARIS (Reuters) - Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a eu des "discussions très étroites" avec Standard & Poor's, à quelques jours d'une nouvelle évaluation de la France par l'agence de notation, a déclaré dimanche Elisabeth Borne.
"On a présenté récemment une trajectoire de nos finances jusqu'en 2027, dans laquelle on veut (...) réduire notre déficit à 2,7% (du PIB). On a aussi dans cet engagement l'objectif de baisser notre dette et c'est ce que le ministre de l'Economie a eu l'occasion d'expliquer à Standard & Poor's", a dit la Première ministre au micro de Radio J.
Bruno Le Maire a réaffirmé, le 28 avril dernier, la détermination du gouvernement à réduire le déficit après la dégradation d'un cran de la note de crédit de la France à AA- par Fitch Ratings, une autre agence de notation qui a estimé notamment que l'exécutif s'appuyait sur des prévisions de croissance trop optimistes.
L'agence Standard & Poor's doit publier son avis vendredi.
"Je ne vais pas me prononcer à la place de Standard & Poor's mais je pense qu'il y a eu des explications détaillées de Bruno Le Maire auprès de Standard & Poor's sur tout ce qu'on fait pour maîtriser nos dépenses publiques et je pense qu'on agit dans ce sens", a encore souligné Elisabeth Borne.
Dans son nouveau programme de stabilité présenté en avril, le ministère de l'Economie s'attend à ce que la dette publique, qui a atteint un niveau record de près de 3.000 milliards d'euros à la fin de 2022, passe de 111,6% du PIB l'année dernière à 109,6% en 2023, puis à 108,3% en 2027.
(Rédigé par Jean-Stéphane Brosse, avec la contribution de Sybille de La Hamaide)