La Bourse de New York a fini en nette hausse mercredi, spéculant sur une intervention prochaine de la Réserve fédérale à la veille d'un discours de son président Ben Bernanke: le Dow Jones a pris 2,37% et le Nasdaq 2,40%.
Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a gagné 286,84 points à 12.414,79 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 66,61 points à 2.844,72 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a pris 2,30% (+29,63 points) à 1.315,13 points.
Wall Street avait ouvert en hausse et a accentué son avance au fil de la journée, signant au final sa meilleure performance de l'année.
"Il y a eu beaucoup de spéculation sur ce que va dire la Fed demain" jeudi, a constaté Lindsey Piegza, de FTN Financial, en référence à un discours que M. Bernanke doit prononcer devant des élus du Congrès.
Les investisseurs ont en particulier été encouragés par le Livre Beige de la Fed qui a été publié mercredi et indique que "l'activité économique d'ensemble a crû à un rythme lent (...) de début avril à fin mai".
Selon ce rapport de conjoncture, l'activité manufacturière, moteur principal de la reprise économique engagée à l'été 2009, "a continué de croître dans la plupart des régions".
Le document a permis aux investisseurs "de se détourner enfin du rapport sur l'emploi", qui avait montré la semaine dernière une reprise du chômage en mai, pour la première fois en un an, a dit Mme Piegza.
Toutefois, a dit l'économiste, "il n'est pas sûr que les données du Livre Beige soient suffisantes pour modifier l'orientation de la politique de la Fed (..) ni les intentions de M. Bernanke".
Wall Street a également été dopée par un article du Wall Street Journal selon lequel "la Fed envisage plus d'actions en raison des doutes pour la reprise".
Citant des sources au sein de la banque centrale américaine, le quotidien financier a expliqué que, lors de la réunion du Comité de politique monétaire, les 19 et 20 juin, les dirigeants de la Fed allaient "déterminer si les prévisions économiques se détériorent assez pour que cela justifie de nouvelles mesures pour doper la croissance".
"Je serais très surpris que la Fed confirme ces attentes", a commenté, dubitatif, Mace Blicksilver, du cabinet de gestion d'actifs Marblehead Assets Management.
Du côté des valeurs, Facebook a rebondi de 3,64% à 26,81 dollars. La plate-forme boursière Nasdaq (+1,72% à 22,24 dollars) a annoncé qu'elle créait un fonds d'indemnisation de 40 millions de dollars pour indemniser les investisseurs qui auraient perdu de l'argent à la suite des problèmes techniques rencontrés pendant le lancement de l'action FB.
Le réseau communautaire professionnel LinkedIn a réussi à grignoter 0,09% à 93,08 dollars après avoir reculé plus tôt suite à l'annonce qu'une enquête était menée à la suite d'informations selon lesquelles plus de 6,4 millions de mots de passe auraient été dérobés.
Apple a avancé de 1,53% à 571,46 dollars. Selon des informations circulant dans la presse américaine, la société californienne souhaite ouvrir de nouvelles boutiques dans d'importantes villes chinoises.
Le groupement de cartes bancaires Mastercard a avancé de 2,89% à 419,98 dollars, porté par la décision de son Conseil d'administration de procéder à un programme de rachat d'actions de 1,5 milliard de dollars.
La banque d'investissement Morgan Stanley a décollé de 8,40% à 13,94 dollars. Elle envisage de vendre une part minoritaire de son activité de matières premières pour atténuer l'impact potentiel de la nouvelle réglementation financière, selon la chaîne d'information financière CNBC.
Le marché obligataire a évolué en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 1,651% contre 1,556% mardi, et celui à 30 ans à 2,720% contre 2,619%.