PARIS (Reuters) - Le marché automobile français a accéléré en juillet grâce à une amélioration des conditions logistiques pour la livraison des voitures mais pourrait ne pas maintenir ce rythme au cours des prochains mois tant le niveau des commandes reste incertain.
Les immatriculations de voitures neuves en France ont grimpé le mois dernier de 19,9% à 128.946 véhicules, après une hausse de 11,5% en juin, selon des chiffres publiés mardi par la Plateforme de la filière automobile (PFA).
Sur l'ensemble des sept premiers mois de l'année, le marché automobile affiche désormais une croissance cumulée de 15,8%, après +15,3% sur six mois.
"Les constructeurs ont réussi à livrer beaucoup plus grâce à l'amélioration de la logistique camions", a expliqué à Reuters François Roudier, porte-parole de la PFA.
"Mais pour le reste de 2023, tout dépendra des prises de commandes qui restent très incertaines en raison des questions sur le moral des ménages et des entreprises, de l'inflation des prix et des interrogations sur l'évolution future des bonus", a-t-il ajouté.
Le baromètre de la filière pour les commandes de voitures, publié sur le site internet de la PFA, a montré un rebond de 2,5% à fin juillet, mais reste en baisse de 13,9% au cumul depuis janvier. Le mois dernier, Toyota (TYO:7203) France prévoyait un ralentissement de la croissance du marché automobile à 9% sur l'ensemble de l'année en raison de cet essoufflement des commandes.
En juillet, les motorisations 100% électriques ont représenté 15,2% des immatriculations sur sept mois, contre 12,1% sur la période identique de 2022.
Les quatre voitures les plus vendues ont été des citadines - Renault (EPA:RENA) Clio, Peugeot (EPA:PEUP) 208 - essence ou électrique -, Dacia Sandero et Citroën C3 - suivies de quatre SUV - dont le Model Y électrique de Tesla (NASDAQ:TSLA), en 9e position - et d'une berline compacte.
(Reportage Gilles Guillaume, édité par Blandine Hénault)