PARIS (Reuters) - Le ministère public français a ouvert une enquête préliminaire visant TotalEnergies après une plainte déposée par les survivants et les familles de victimes d'une attaque djihadiste perpétrée en 2021 au Mozambique, a-t-on appris samedi auprès d'un avocat des plaignants, Me Henri Thulliez, confirmant une information de l'AFP.
L'attaque meurtrière menée en mars 2021 par un groupe lié à l'organisation Etat islamique dans la province de Cabo Delgado, dans le nord du Mozambique, avait entraîné la suspension du chantier d'un projet de gaz naturel liquéfié (GNL) dans lequel TotalEnergies détient une participation.
Les plaignants considèrent que le groupe français a fait preuve de "négligence en matière d'évaluation des risques" avant cette attaque et ont porté plainte notamment pour "homicide involontaire".
A la suite de cette plainte, le parquet a ouvert une enquête préliminaire en fin d'année dernière, a-t-on précisé à Reuters de source proche du dossier.
TotalEnergies a présenté des éléments dans le cadre de cette procédure et il revient désormais au parquet de décider s'il est opportun ou non de lancer des poursuites.
Le parquet et TotalEnergies n'ont pas immédiatement répondu aux sollicitations de Reuters.
(Sybille de La Hamaide; version française Nicolas Delame et Tangi Salaün)