PARIS (Reuters) - Le président Emmanuel Macron a proposé de recevoir les organisations syndicales et patronales mardi prochain, quelle que soit la décision du Conseil Constitutionnel sur la réforme des retraites, a fait savoir vendredi l'Elysée.
"Ce sera nécessairement le début d'un cycle que le président et le gouvernement poursuivront dans les prochaines semaines avec les partenaires sociaux", a déclaré l'Elysée.
La proposition a été reçue avec scepticisme par les syndicats, qui demandaient depuis plusieurs semaines à s'entretenir avec le chef de l'Etat, mais ce dernier avait refusé, disant vouloir attendre la décision du Conseil constitutionnel et la fin du "cheminement démocratique" du texte.
"On a Emmanuel Macron qui veut reprendre la main et réinstrumentaliser les organisations syndicales pour les mettre dans son agenda à lui et bien je dis 'ce n'est pas possible'", a déclaré François Hommeril, président de la CFE-CGC, sur BFMTV.
Jeudi déjà, avant de participer à une 12e journée de mobilisation nationale contre cette réforme, la nouvelle secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, avait déclaré au sujet d'une possible invitation à l'Elysée : "j'ai envie de dire LOL."
"Il est hors de question de répondre d'un claquement de doigts et de venir la semaine prochaine. Il y a un délai de décence", avait de son côté prévenu Laurent Berger, son homologue de la CFDT.
(Reportage Elizabeth Pineau, rédigé par Blandine Hénault, édité Bertrand Boucey)