Le japonais Fujitsu a validé jeudi le projet de fusion de son activité d'ordinateurs PC en difficulté avec le géant chinois du secteur, Lenovo (HK:0992), qui va débourser 25,5 milliards de yens (environ 192 millions d'euros) pour contrôler 51% d'une coentreprise.
Fujitsu va conserver 44% des parts, tandis que la Banque de développement du Japon (DBJ) va prendre les 5% restants pour 2,5 milliards de yens, a précisé le groupe japonais dans un communiqué.
L'opération, qui doit être finalisée dans le courant du premier trimestre de l'exercice 2018/19 de Fujitsu, c'est-à-dire en avril et fin juin prochain, doit notamment permettre au groupe japonais de se concentrer davantage dans ses services informatiques, plus rentables.
Le projet d'union avec Lenovo avait été annoncé il y a un an. Auparavant, Fujitsu avait vainement essayé de marier ses PC avec Vaio (ancienne division PC de Sony (T:6758)) puis avec Toshiba (T:6502).
La coentreprise avec Lenovo et DBJ s'appellera Fujitsu Client Computing Limited (FCCL) et continuera de vendre des produits sous la marque Fujitsu, a précisé jeudi le groupe.
Jadis champions de l'électronique grand public, de nombreux groupes japonais se sont largement détournés de ce segment ces dernières années, du fait de la concurrence de nouveaux acteurs sud-coréens et chinois notamment, plus compétitifs.
L'un de ces fleurons, Sharp (T:6753), est ainsi passé l'an dernier sous le contrôle du groupe taïwanais Hon Hai/Foxconn.
Avant les PC de Fujitsu, Lenovo avait déjà mis la main sur ceux de l'américain IBM (NYSE:IBM), puis du japonais NEC notamment.