(Reuters) - Goldman Sachs (NYSE:GS) anticipe une hausse de 7,5% du Stoxx 600 par rapport au niveau actuel d'ici fin 2024, ce qui porterait l'indice boursier paneuropéen à 480 points, dans un contexte d'amélioration de la conjoncture économique, de valorisations raisonnables et de perspectives "à peu près stables" pour les rendements obligataires à long terme, écrit mardi la banque d'investissement américaine.
Le Stoxx 600, riche en matières premières et en produits de luxe, a progressé de 5% depuis le début de l'année et a terminé lundi à 446,62 points. Selon les prévisions Goldman Sachs, à 480 points, cet indice serait à son plus haut niveau depuis janvier 2022.
Les bénéfices des entreprises composant l'indice devraient augmenter de 7% l'année prochaine, grâce à une "bonne" croissance économique et à des prix du pétrole élevés, selon une étude menée par les stratèges de Goldman Sachs et dirigée par Sharon Bell.
Ces stratèges s'attendent à ce que le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro progresse de 0,9% en 2024 contre une prévision de croissance de 0,5% cette année.
La marge bénéficiaire nette des entreprises européennes pourrait baisser "légèrement" en 2024, car la croissance des salaires reste élevée, a toutefois prévenu Goldman Sachs.
La banque américaine a ajouté ne pas prévoir de récession en zone euro, disant s'attendre à ce que la Banque centrale européenne (BCE) réduise ses taux d'intérêt dans un environnement désinflationniste.
Selon Goldman Sachs, les rachats d'actions devraient se poursuivre et les fusions-acquisitions s'intensifier, grâce aux liquidités élevées et aux faibles taux d'endettement des entreprises.
L'intermédiaire a relevé sa recommandation sur le secteur des produits et services de consommation de "sous-pondérer" à "neutre", estimant que les valeurs de luxe resteront probablement soutenues par de nouvelles mesures de relance en Chine.
Les secteurs de la distribution et des nouvelles technologies devraient également bénéficier de la baisse de l'inflation et de la hausse des salaires.
(Reportage Priyadarshini Basu, version française Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)