par Gwénaëlle Barzic
PARIS (Reuters) - Ingenico (PA:INGC) vise une croissance de ses revenus comme de son résultat d'exploitation cette année après un exercice 2018 laborieux, plombé par son activité historique de terminaux de paiements.
Le spécialiste français des paiements, qui a fermé la porte il y a quelques mois à plusieurs marques d'intérêt, prévoit de présenter le 24 avril aux marchés ses orientations stratégiques de même que ses prévisions de moyen terme.
Le groupe anticipe pour 2019 une stabilisation de son activité de terminaux de paiements (Banks & Acquirers), dont les difficultés l'ont contraint à réviser plusieurs fois à la baisse ses prévisions pour l'an dernier et à se séparer de son directeur général Philippe Lazare.
"2018 a été une année difficile. Après s'être développé de façon quasiment ininterrompue pendant dix ans, on a subi un coup d'arrêt l'année dernière", a déclaré à des journalistes Nicolas Huss, à la tête du groupe depuis novembre.
Il a officialisé l'abandon par le groupe de son objectif d'Ebitda pour 2020, sur lequel une bonne partie des investisseurs avaient déjà fait une croix face aux difficultés de la division B&A.
Cette activité a vu son chiffre d'affaires reculer de 4% l'an dernier tandis que son Ebitda a chuté de 25% à 277 millions, pénalisé par ce que le groupe a présenté comme des conditions de marché défavorables et "un manque d'exécution dans les pays matures".
Globalement, Ingenico a enregistré une baisse de 7% de son Ebitda, tombé à 488 millions d'euros, tandis que ses ventes ont progressé de 2% à 2,64 milliards d'euros, en dépit de la croissance toujours soutenue de l'autre division du groupe dédiée aux transactions numériques.
Pour 2019, Ingenico prévoit un Ebitda supérieur à 550 millions d'euros pour une croissance à données comparables de l'ordre de 4% à 6% de son chiffre d'affaires.
Afin d'atteindre cet objectif, Ingenico va mettre en oeuvre un plan baptisé "Fit for growth", qui prévoit 35 millions d'euros d'économies nettes ainsi qu'une refonte commerciale et industrielle de l'activité terminaux de paiements pour laquelle Ingenico voit toujours "beaucoup de possibilités", a dit Nicolas Huss.
Le communiqué :
https://
La présentation :
https://
(Gwénaëlle Barzic, édité par Bertrand Boucey)