TOKYO (Reuters) - Plus de 700 exportateurs japonais de produits alimentaires sont affectés par la suspension par la Chine des importations de produits de la mer en provenance du Japon à la suite du déversement de l'eau contaminée de Fukushima dans l'océan Pacifique, selon un rapport publié vendredi par le cabinet de recherche financière Teikoku Databank.
Le Japon a commencé jeudi à relâcher plus d'un million de tonnes cubes d'eau radioactive traitée provenant de la centrale exploitée par Tokyo Electric Power Company, incitant la Chine à annoncer une interdiction générale et immédiate de tous les produits de la mer en provenance du Japon.
Les douanes chinoises n'ont pas donné de détails sur les produits spécifiques concernés par l'interdiction.
Selon la Teikoku Databank, basée à Tokyo, 727 entreprises japonaises exportent des produits alimentaires vers la Chine, représentant environ 8% de l'ensemble des entreprises japonaises qui expédient des marchandises vers la Chine.
Le rapport indique également que 316 entreprises japonaises exportent des produits alimentaires vers Hong Kong, qui a annoncé sa propre interdiction des importations de produits de la mer en provenance de 10 préfectures japonaises après le déversement de l'eau de Fukushima.
Les ventes en Chine et à Hong Kong représentaient 42% de toutes les exportations japonaises de produits aquatiques en 2022, selon les données du gouvernement japonais.
La Corée du Sud a déclaré vendredi qu'elle allait étendre considérablement les tests de radiation des fruits de mer issus de l'élevage, face à une demande croissante des pêcheurs et du public d'en garantir la sécurité.
D'ici la fin de l'année, plus de 4.000 tests supplémentaires seront effectués par des institutions privées sur les produits de la mer issus de l'élevage avant qu'ils ne soient expédiés, a déclaré le vice-ministre sud-coréen des Océans et de la Pêche, Park Sung-hoon, lors d'une conférence de presse sur la question de l'eau contaminée de Fukushima.
Aucune radiation n'a été détectée depuis le début des tests, fin juillet, a précisé le ministre.
Le Japon affirme que le déversement de l'eau est sans danger, et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a également conclu que l'impact sur la population et l'environnement était "négligeable".
(Reportage Kantaro Komiya et Sakura Murakami à Tokyo, Hyunsu Yim à Séoul, version française Stéphanie Hamel, édité par Kate Entringer)