(Reuters) - Le détaillant britannique de vêtements de sport JD Sports Fashion a abaissé jeudi ses prévisions de bénéfice pour l'ensemble de l'année, en raison de la hausse des coûts et de la faiblesse des dépenses de consommation qui ont nui à la demande pendant la haute saison.
Les détaillants britanniques ont connu une croissance en berne, l'inflation incitant les consommateurs à réduire leurs dépenses.
À la Bourse de Londres, le titre JD Sports Fashion PLC s'effondrait de 22,10% à 09h15 GMT. Il entraînait dans son sillage les équipementiers sportifs Adidas (ETR:ADSGN) (-3%) et Puma (-3%).
Une demande plus faible et une activité promotionnelle plus importante que prévu ont également réduit les marges brutes au cours de la haute saison, qui s'étend sur 22 semaines jusqu'au 30 décembre, a indiqué JD.
Le taux de marge brute pour l'ensemble de l'année sera légèrement inférieur à celui de l'année dernière.
La croissance du chiffre d'affaires de l'habillement a également été affectée par des conditions météorologiques plus clémentes, selon le groupe.
La société, qui vend entre autres les marques Nike (NYSE:NKE) ou Adidas, prévoit désormais un bénéfice avant impôts et éléments ajustés de 915 à 935 millions de livres (1,06 à 1,08 milliard d'euros) pour l'exercice se terminant le 3 février.
Le groupe et les analystes tablaient précédemment sur un bénéfice annuel d'environ 1,04 milliard de livres.
"Le consommateur est prudent et à la recherche d'une bonne affaire, et en l'absence de lancements particulièrement excitants, la période a été terne", ont commenté les analystes de Peel Hunt dans une note.
Fin décembre, Nike a revu à la baisse ses prévisions de chiffre d'affaires annuel en raison de la prudence des consommateurs, d'une activité en ligne plus faible et d'un plus grand nombre de promotions.
Pour les 22 semaines se terminant le 30 décembre, JD Sports indique que son chiffre d'affaires organique à périmètre constant a augmenté de 1,8%, soit un peu moins que prévu.
Le plus grand détaillant de vêtements de sport du Royaume-Uni prévoit une croissance organique du chiffre d'affaires d'environ 8% pour l'ensemble de l'année.
"Nos marchés clés ont vu une augmentation de l'activité promotionnelle pendant la haute saison, en raison d'un consommateur plus prudent, mais nous continuons à accroître notre part de marché", a commenté le directeur général Régis Schultz dans un communiqué.
En revanche, Next, un autre revendeur britannique, a relevé jeudi ses prévisions de bénéfice pour l'année à fin janvier 2024, pour la cinquième fois en huit mois, grâce à des ventes plus élevées que prévu lors de la période de Noël.
(Rédigé par Eva Mathews à Bangalore, version française Kate Entringer, édité par Blandine Hénault)