Confrontation entre Boris Johnson et le Parlement britannique : les marchés revoient à la hausse le risque de « no deal ».
Les tensions liées au Brexit sont encore montées d’un cran le 29 août quand le Premier ministre Boris Johnson a annoncé qu’il suspendrait le Parlement entre le 12 septembre (au plus tard) et le 14 octobre.
Une telle suspension a lieu chaque automne pendant les conférences des principaux partis politiques. Cependant, le Premier ministre a décidé qu’elle durerait cette année plus longtemps que d’habitude, ce qui a été largement perçu comme une tactique visant à limiter le nombre de séances parlementaires avant le 31 octobre. Cette décision est perçue par beaucoup comme une façon de minimiser les chances que les députés, majoritairement opposés à un Brexit sans accord, puissent s’organiser pour empêcher un tel dénouement. Ceci conduira probablement le Parlement à réagir très rapidement, soit en tentant de légiférer pour contraindre le Premier ministre à demander à l’Union européenne un délai supplémentaire, soit via une motion de censure. Le succès de telles manoeuvres est toutefois incertain en raison de la complexité des règles constitutionnelles britanniques et du manque de visibilité concernant la volonté d’un nombre suffisant de députés Conservateurs anti-Brexit à se retourner contre Boris Johnson.