La Bourse de Paris a débuté légèrement dans le rouge mardi (-0,11%), la vague de publications d'indicateurs d'activité (PMI) en Europe et en Chine alimentant la circonspection des investisseurs.
A 09H17 (08H17 GMT), l'indice CAC 40 perdait 5,42 points à 5.049,10 points. La veille, il avait fini en baisse de 0,65%.
"La journée va être consacrée aux PMI" pour le mois de mars, ont noté les analystes de Aurel BGC.
Ces indices (manufacturiers, dans les services ou composite) sont très surveillés par les investisseurs car ils sont considérés comme des indicateurs avancés fiables de la conjoncture.
C'est la Chine qui a ouvert le bal des publications avant l'ouverture des marchés européens avec une contraction de son activité manufacturière, suggérant un assombrissement persistant de la conjoncture dans la deuxième économie mondiale.
La France a publié pour sa part juste au moment de l'ouverture des places européennes des chiffres montrant que l'activité du secteur privé est toujours en croissance en mars (indice PMI à 51,7).
Et la zone euro dans son ensemble, ainsi que l'Allemagne, suivront en milieu de matinée.
"La publication des indices PMI (...) a débuté sur une note négative avec une chute de l’activité en Chine. Le pays fait face à un ralentissement de sa croissance que les autorités tentent de limiter sans pour autant recourir à un nouveau programme de relance budgétaire massif. Toutefois, une poursuite de l’assouplissement monétaire est à attendre", ont souligné les analystes du Crédit Mutuel CIC.
"En Europe, le message attendu est plus positif", ont-ils toutefois estimé. Selon eux, "l'accélération de la croissance devrait se confirmer, ce qui constitue un point essentiel pour éviter que les niveaux de valorisation élevés sur les marchés actions ne suscitent des craintes excessives".
"En zone euro, après la forte hausse des marchés actions européens depuis le début de l'année, il est nécessaire que ces indicateurs avancés soient satisfaisants, alors que les valorisations des indices sont de plus en plus difficiles à justifier", ont aussi souligné les analystes d'Aurel BGC.
Mais de nombreux facteurs sont réunis, ont-ils poursuivi, pour permettre cette amélioration, tels que la baisse des prix du pétrole, la baisse de l'euro face au dollar, la baisse des taux d'emprunt et le redressement du crédit.
Aux Etats-Unis, l'inflation en février ainsi que les ventes de logements neufs pour ce même mois sont également à l'agenda.
Du côté des banques centrales, le vice-président de la Réserve fédérale américaine, Stanley Fischer, a affirmé que l'institution allait "probablement" commencer à relever ses taux directeurs avant la fin de l'année même si une "incertitude considérable" entoure encore l'ampleur de cette hausse.
Sur le terrain des valeurs, Vinci reculait de 0,25% à 54,81 euros après sa mise en cause sur les conditions de travail de sa main d'oeuvre sur ses chantiers au Qatar en vue du Mondial 2022.
Rubis prenait 3,32% à 59,80 euros, soutenu par l'annonce de l'acquisition en deux temps du groupe Eres, spécialisé dans le transport de produits bitumineux en Afrique de l'Ouest pour plus de 315 millions de dollars.
Airbus (PARIS:AIR) perdait 1,23% à 59,26 euros. Le groupe s'est assuré, pour la deuxième année consécutive, la première place du classement du baromètre 2015 "All-Europe Executive Team" qui évalue les chefs d'entreprises de la région par des experts en placements.
Vetoquinol progressait de 0,77% à 40,61 euros, grâce à un résultat net en hausse de 9,3% en 2014, porté par le dynamisme de quelques produits promus activement par la société.
Sapmer était stable à 14,50 euros. Le groupe réunionnais de pêche industrielle a essuyé une perte de près de 12 millions d'euros en 2014, son activité thonière ayant souffert de la chute des prix du thon et de celle du yen.
ABC Arbitrage progressait de 2,16% à 5,20 euros, dynamisé par une forte croissance de sa rentabilité en 2014, en dépit d'un environnement défavorable à la marche de ses affaires, avec en particulier une faible volatilité des marchés.
Carrefour (PARIS:CARR) reculait mécaniquement de 2,18% à 31,19 sous l'effet d'un placement privé de 12,7 millions d'actions à 31 euros lundi soir qui lui a permis de récupérer environ 400 millions.