La Bourse de Paris évoluait dans le vert jeudi matin (+0,71%), repartant de l'avant après la validation par Londres d'un projet d'accord avec Bruxelles sur le Brexit, malgré des incertitudes politiques persistantes.
À 09H20 (08H20 GMT), l'indice CAC 40 prenait 36,00 points à 5.104,85 points. La veille, il avait fini en baisse de 0,65%.
La politique continuait de dominer l'agenda européen.
"Le marché reste fébrile puisqu'il existe encore de nombreuses incertitudes concernant la réaction de la Commission européenne face à l'obstination de l'Italie", a estimé Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
Le gouvernement populiste italien, sommé par la Commission européenne de revoir son budget pour 2019, l'a maintenu inchangé, prenant le risque de sanctions financières, dont la mise en œuvre reste néanmoins assez hypothétique.
Mais surtout, il subsiste de nombreuses interrogations "à propos de la capacité de Theresa May à regrouper l'intégralité du parti conservateur (...) derrière le plan négocié avec Bruxelles", a complété M. Dembik.
Après avoir obtenu de haute lutte mercredi l'aval de son gouvernement au projet, la Première ministre britannique Theresa May va s'employer à convaincre le Parlement alors que ce projet suscite un grand scepticisme et une mutinerie dans son propre camp.
"Même si le marché semble s'être habitué aux remous politiques britanniques liés au Brexit, il n'est pas exclu qu'on puisse assister à un affaiblissement de la Première ministre l'obligeant à convoquer des élections législatives anticipées", a précisé M. Dembik.
Dans ce contexte, les acteurs de marché prêteront une oreille attentive au discours de Peter Praet, chef économiste de la Banque centrale européenne (BCE), qui s'exprimera en début d'après-midi lors d'un forum à Bruxelles.
Aux Etats-Unis, ils suivront notamment une audition du vice président de la Réserve fédérale américaine, Randal Quarles, après que le président de l'institution Jerome Powell a indiqué mercredi que la décision de freiner l'économie en rehaussant les taux d'intérêt n'était "pas encore prise".
- Bouygues (PA:BOUY) dynamisé -
En matière de valeurs, Bouygues grimpait de 3,90% à 33,82 euros, profitant d'une progression de son bénéfice net sur les neuf premiers mois de l'année.
ADP s'adjugeait 0,60% à 183,40 euros, soutenu par une hausse de 6% du trafic dans les aéroports parisiens, tirée par une belle progression de l'Amérique du Nord, de l'Outre Mer et de l'Asie Pacifique.
Eiffage (PA:FOUG) prenait 0,70% à 88,96 euros après avoir remporté un contrat de 33 millions d'euros pour rénover à Biarritz l'Hôtel du Palais, qui compte parmi la vingtaine de palaces français.
Chargeurs gagnait 1,07% à 18,95 euros, profitant d'une hausse de 10,9% de ses ventes au troisième trimestre, à 134,2 millions d'euros, soutenues par sa montée en gamme et l'amélioration de la performance de sites industriels.
Voltalia était stimulé (+2,16% à 8,99 euros) par la signature de son premier contrat privé de fourniture d'électricité au Brésil, avec le géant de l'agroalimentaire BRF.