PARIS (Reuters) - La Bourse de New York a chuté lundi à l'ouverture provoquant l'interruption des échanges sur ses trois indices phares, emportée par les craintes d'une entrée en récession malgré les efforts des banques centrales.
Les "coupe-circuits" ont été activés pour un quart d'heure alors que l'indice Standard & Poor's 500 cédait plus de 8%. A la reprise, sa baisse amplifiant, il perdait 10,3% à 2.431,70 points.
Un repli supérieur à 13% entraînerait à nouveau une suspension des échanges pendant quinze minutes.
L'indice Dow Jones reculait de 2.449,94 points, soit 10,57%, à 20.735,68 points.
Le Nasdaq Composite cédait 6,12% à 7.392,728 points.
L'épidémie de coronavirus ne cesse de se propager, ce qui fait craindre un impact négatif colossal sur l'économie mondiale malgré la multiplication des mesures prises par les banques centrales et gouvernements.
La Réserve fédérale a annoncé dimanche une nouvelle baisse surprise de ses taux d'intérêt, la relance de ses achats de titres et une action coordonnée avec les autres grandes banques centrales.
Ces annonces n'ont pas enrayé le mouvement de repli: les places boursières d'Europe chutent, les cours du brut perdent de l'ordre de 10% et le dollar cède près de 2,5% contre le yen.
Parmi les valeurs les plus touchées par la panique générale figurent les compagnies aériennes: American Airlines cède 14,53%, Delta Air Lines 16,66%, United Airlines 21,61%. Le constructeur Boeing (NYSE:BA) perd 15,54%.
Les géants pétroliers Exxon Mobil (NYSE:XOM) et Chevron (NYSE:CVX) abandonnent respectivement 11,62% et 12,66%.
Le rendement des bons du Trésor à dix ans, à 0,7702%, reculait de près de 20 points de base.
Les grandes banques telles Bank of America (NYSE:BAC), JPMorgan Chase (NYSE:JPM), Goldman Sachs (NYSE:GS) et Citigroup (NYSE:C) lâchent près de 17% chacune.
(Édité par Henri-Pierre André)