PARIS (Reuters) - Un homme et une femme soupçonnés d'avoir aidé Amedy Coulibaly, qui a tué une policière et quatre juifs à Montrouge (Hauts-de-Seine) et Paris en janvier dernier, à se procurer des armes étaient entendus mardi, a-t-on appris de source judiciaire.
L'homme, Claude Hermant, un identitaire flamand vivant à Lille, a été extrait de la prison où il était incarcéré pour un trafic d'armes, a précisé le parquet de Lille. La seconde personne, qui serait sa femme, gérait "la maison flamande", une structure par laquelle auraient transité les armes.
Des attentats djihadistes ont fait 17 morts les 7, 8 et 9 janvier à Paris et Montrouge.
Le parquet de Paris a ouvert le 20 janvier une information judiciaire pour assassinats et tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste, transport d'armes et financement du terrorisme, notamment.
A ce jour, sept hommes âgés de 22 à 33 ans ont été mis en examen et placés en détention provisoire dans le cadre de cette enquête. Tous sont soupçonnés d'avoir apporté une aide "logistique" à Amedy Coulibaly.
Les enquêteurs ont surtout avancé sur le volet Coulibaly de l'enquête, et non sur celui des frères Kouachi, auteurs de l'attaque contre le magazine satirique Charlie Hebdo qui a fait 12 morts le 7 janvier.
Deux proches des frères Kouachi ont été mis en examen en début d'année pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme, mais dans le cadre d'une enquête distincte de celle sur les attentats de janvier.
(Chine Labbé, avec Pierre Savary à Lille, édité par Yves Clarisse)