PARIS (Reuters) - La Cour de cassation a validé mardi la mise en examen du groupe Lafarge, désormais filiale du groupe Holcim (SIX:HOLN), pour "complicité de crimes contre l’humanité" pour ses activités en Syrie jusqu’en 2014.
Le cimentier français est soupçonné d’avoir versé près de 13 millions d’euros à des groupes armés, dont le groupe Etat islamique (EI), pour maintenir en activité son usine de Jalabiya, dans le nord de la Syrie, en 2013 et 2014.
En mai 2022, la cour d’appel de Paris avait confirmé la mise en examen pour "complicité de crimes contre l’humanité", une accusation rarissime pour une entreprise.
La Cour de cassation a par ailleurs rejeté la mise en examen de Lafarge pour "mise en danger de la vie d’autrui" dans ce même dossier.
Lafarge est également mis en examen pour "financement d'entreprise terroriste", une procédure définitivement validée en 2021 par la Cour de cassation.
Aux Etats-Unis, Lafarge a plaidé coupable en octobre 2022 des accusations liées à des paiements à des groupes considérés comme terroristes par les Etats-Unis et accepté de payer 777 millions de dollars (741,2 millions d'euros).
(Rédigé par Blandine Hénault)