PARIS (Reuters) - Le montant élevé des marges de raffinages pose une interrogation et pourraient nécessiter une prise de décision de la part du gouvernement, a déclaré jeudi le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire.
Soucieux d'agir contre l'inflation, le gouvernement français fait pression sur les industries qui, selon lui, profitent de prix élevés pour accroître leurs marges bénéficiaires aux dépens des consommateurs.
"Nous avons une interrogation sur le montant des marges de raffinage", a dit Bruno Le Maire aux journalistes.
"J'aurai l'occasion, avec (la ministre de la Transition énergétique) Agnès Pannier-Runacher, d'interroger les acteurs économiques concernés sur les raisons de ces marges élevées et que nous prendrons des décisions nécessaires pour éviter, dans ce domaine-là, comme dans d'autres, qu'il y ait des profits excessifs qui soient faits par les acteurs économiques", a-t-il indiqué.
Bruno Le Maire a fait pression ces derniers mois sur les distributeurs pour faire baisser le coût du chariot du consommateur et il a confirmé mardi que le gouvernement entendait taxer les surprofits des sociétés d'autoroutes dans le budget 2024.
Le ministre de l'Economie a également salué cette semaine la décision de TotalEnergies de prolonger le plafonnement du prix de l'essence au-delà de la fin de l'année 2023.
Bruno Le Maire a déclaré jeudi qu'il s'était entretenu avec des représentants des pays producteurs de pétrole lors du sommet du G20 la semaine dernière et que tout indiquait que l'Arabie saoudite avait l'intention de continuer à limiter sa production.
"Nous avons un prix cible à 86 dollars le baril. Je le dis avec beaucoup de prudence", a dit Bruno Le Maire.
(Reportage Leigh Thomas; version française Camille Raynaud)