par Chuck Mikolajczak
NEW YORK (Reuters) - Wall Street a terminé la séance de mardi en ordre dispersé mais sur une tendance plutôt baissière, alors qu'elle avait ouvert en hausse modérée, en raison d'un accès de faiblesse des petites capitalisations et des valeurs d'hypercroissance à la suite de déclarations de la présidente de la Réserve fédérale.
Janet Yellen a dit que les prévisions de PER pour les entreprises de taille modeste et pour celles des secteurs des biotechnologies et des réseaux sociaux semblaient "élevées par rapport aux normes historiques".
L'indice Dow Jones a gagné 5,26 points (0,03%) à 17.060,68. Le S&P-500 a cédé 3,82 points (0,19%) à 1.973,28. Le Nasdaq Composite a lâché 24,03 points (0,54%) à 4.416,39.
L'indice Russell 2000 des "small caps" et l'indice ETF des médias sociaux ont perdu chacun un peu plus de 1%.
"Ce n'est pas banal que la présidente de la Fed distingue un secteur économique particulier; habituellement, on reste dans la macroéconomie. Il semble que la Fed soit un peu plus en phase avec ce qui préoccupe le marché; c'est un peu tard mais c'est déjà ça", a commenté Fred Dickson (D.A. Davidson).
Selon l'enquête de juillet publiée mardi par Bank of America Merrill Lynch, les deux tiers des gérants de fonds internationaux interrogés surpondèrent les actions, soit la proportion la plus élevée depuis début 2011. Mais 21% jugent les Bourses surévaluées, un pourcentage sans précédent depuis 2000.
Wall Street doit aussi compter avec la "saison" des résultats de sociétés trimestriels qui vient tout juste de démarrer et elle avait monté dans les premiers échanges à la faveur des résultats de JPMorgan Chase et de Goldman Sachs.
Les bénéfices des sociétés du S&P-500 sont attendus en hausse de 5,2% au deuxième trimestre, selon des données Thomson Reuters, contre 8,4% anticipés début avril. Les chiffres d'affaires sont prévus en hausse de 3,2%.
JPMorgan Chase, la première banque américaine par l'actif, a annoncé une baisse de 8% de son bénéfice au deuxième trimestre, un résultat meilleur que prévu, tandis que Goldman Sachs a également fait mieux que prévu avec un bénéfice soutenu au deuxième trimestre par ses activités de banque d'investissement qui ont compensé un repli largement anticipé du trading obligataire.
JPMorgan a pris 3,5% et Goldman Sachs 1,3%.
En revanche, l'action Johnson & Johnson a cédé 2%, le groupe pharmaceutique diversifié ayant pourtant lui aussi dépassé le consensus mais dit aussi que son nouveau traitement de l'hépatite C Olysio risquait de perdre du terrain dans le courant de l'année.
Intel et Yahoo ont publié leurs trimestriels après la clôture, qui ont été bien accueillis puisque les deux valeurs montaient en après-Bourse.
La séance a été enfin marquée par la publication d'une série d'indicateurs économiques.
L'activité manufacturière dans la région de New York a bondi en juillet à un plus haut de plus de quatre ans, soutenue par une hausse des livraisons et des effectifs, suivant l'indice "Empire State".
Les ventes au détail pour leur part ont moins augmenté que prévu en juin aux Etats-Unis en raison de la baisse inattendue des ventes des concessionnaires automobiles.
(Wilfrid Exbrayat pour le service français)