ATHENES (Reuters) - La Grèce va revoir un accord de privatisation d'un montant de 1,2 milliard d'euros par lequel l'opérateur allemand Fraport obtiendrait la gestion de 14 aéroports régionaux, a déclaré samedi le ministre grec Alekos Flabouraris à la télévision.
"L'accord n'est pas encore conclu. Nous avons dit qu'il devait être interrompu et nous allons le réexaminer", a-t-il expliqué.
Fraport, associée à la société grecque Copelouzos spécialisée dans le domaine de l'énergie, s'est mise d'accord avec l'agence grecque de privatisation sur la gestion d'aéroports installés dans des destinations touristiques comme Corfou.
Il s'agit d'un des plus importants plans de privatisation depuis le début de la crise de la dette en Grèce en 2009.
Fraport espérait conclure cet accord avec Athènes en octobre et comptait investir 330 millions d'euros pendant les quatre premières années d'exploitation pour des travaux de modernisation des installations cédées pour une durée de quarante ans.
Depuis son arrivée au pouvoir, le parti anti-austérité Syriza estime que la privatisation de services publics constitue un "crime".
La vente du port du Pirée, principale structure portuaire du pays, a été suspendue de même que la privatisation de la compagnie d'électricité PPC et de la compagnie de gaz publique DEPA.
Des mesures vont également être prises pour revenir sur l'attribution au groupe canadien Eldorado Gold de la concession de la mine d'or de Skouries dans le nord du pays.
Un programme de modernisation de l'aéroport athénien d'Hellenikon qu'espérait obtenir un groupe d'investisseurs dont fait partie le chinois Fosun pourrait être annulé.
(Karolina Tagaris; Pierre Sérisier pour le service français) 2015-02-14T105114Z_1007120001_LYNXMPEB1D048_RTROPTP_1_OFRBS-GRECE-AEROPORTS.JPG