La zone euro espère verser l'aide à la Grèce fin novembre après avoir trouvé une solution pour assurer une trajectoire viable à la dette du pays, a indiqué mardi matin le ministre français des Finances Pierre Moscovici lors d'une conférence de presse.
"Notre objectif est d'atteindre un accord de principe le 20 novembre de façon à pouvoir le soumettre ensuite pour validation, puis (de mettre en route) la procédure de déboursement d'ici à la fin de ce mois", a affirmé le Français mardi matin, en marge de la réunion des ministres des Finances des 27.
La zone euro a décidé de se réunir mardi prochain pour tenter de trouver une solution pour la Grèce, permettant le déblocage d'une aide de 31,2 milliards d'euros, gelée depuis le mois de juin. Une autre réunion est envisagée, sous une forme physique ou téléphonique, pour ensuite finaliser un accord.
"Le débat la semaine prochaine portera sur les besoins de financement et les conditions pour assurer au mieux la soutenabilité de la dette grecque", a indiqué M. Moscovici. "Les discussions sont encore en cours", a-t-il souligné.
Les créanciers d'Athènes doivent trouver une solution pour combler un trou de financement de 32,6 milliards d'euros en Grèce, lié à l'aggravation de la récession dans le pays et au délai de deux ans dont il devrait bénéficier pour mener à bien son ajustement budgétaire.
Dans le même temps, ils doivent trouver comment réduire la dette grecque, qui devrait atteindre 190% en 2014. Dans le cadre du second plan d'aide à la Grèce, l'objectif était de ramener la dette grecque à 12O% du PIB d'ici 2020, ce qui semble désormais inatteignable.
Le chef de file de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker souhaite repousser cet objectif à 2022, tout comme la France, mais le Fonds monétaire international, qui est un important créancier de la Grèce, s'y oppose et maintient l'objectif de 2020.